Le ministère de l’Intérieur a transmis le dossier de révocation des présidents du conseil régional et communal de Sidi Kacem au tribunal administratif, suite à l’affaire de la transformation d’un complexe social financé par l’Initiative nationale pour le développement humain en un hôtel privé.
L’ancien directeur de la province de Sidi Kacem, Habib Nadhir, a déposé le dossier contre Benyamin Benzerwal, président du conseil régional du Parti de l’Authenticité et de la Modernité, et Abdelilah Ouaissa, président du conseil communal du Parti du Rassemblement National des Indépendants, afin de statuer sur leur révocation.
La première audience pour examiner la demande a été fixée au 7 novembre prochain. Elle inclut également le vice-président de la commune de Sidi Kacem chargé des licences professionnelles et la vice-présidente du conseil chargée de l’urbanisme, dans un contexte d’attente intense concernant la décision du tribunal.
Les services de la province de Sidi Kacem ont informé les deux présidents, le jeudi 23 octobre, de leur suspension de leurs fonctions, en confiant la gestion provisoire des conseils aux deux premiers vice-présidents jusqu’à ce que le jugement soit rendu.
Cette décision intervient quelques jours avant la passation de pouvoirs entre l’ancien directeur Habib Nadhir, qui a été démis de ses fonctions en lien avec la même affaire, et son successeur, Abdelaziz Zerouali, venant du ministère de l’Équipement, dans une démarche que des sources locales attribuent à une réforme administrative.
Le dossier connu sous le nom de « l’affaire du complexe social » implique plusieurs élus et responsables locaux, qui sont actuellement poursuivis devant une juge d’instruction spécialisée dans les crimes économiques au tribunal d’appel de Rabat. Celle-ci a décidé de les placer sous contrôle judiciaire, de leur retirer leurs passeports et de saisir leurs biens.






