Midaoui : Il met fin au débat sur la gratuité de l’enseignement et dévoile les mécanismes de nomination des présidents d’université
Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Azeddine Midaoui, a affirmé ce mercredi que la gratuité de l’enseignement supérieur au Maroc est une question définitivement tranchée et non sujette à débat, soulignant que le cadre légal relatif au système éducatif et à la recherche scientifique a établi cette réalité de manière définitive.
Lors de la présentation d’un projet de loi sur l’enseignement supérieur devant la Commission de l’éducation, de la culture et de la communication à la Chambre des représentants, Midaoui a déclaré : « Le cadre légal a tranché la question de façon irréversible, et aucun nouveau texte de loi ne pourra remettre en cause le principe de la gratuité de l’éducation ». Il a précisé que toute tentative de modifier ce principe serait immédiatement rejetée par le Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique, qui interviendra pour protéger la constitution et les dispositions de la loi-cadre.
Par ailleurs, le ministre a abordé le phénomène de la formation continue non reconnue, faisant état d’un intérêt croissant pour ces types de formations proposées par les universités, souvent payantes et organisées le week-end, mais délivrant des certificats non reconnus par l’État.
Midaoui a indiqué que le ministère avait mis en place des alternatives à travers ce que l’on appelle la formation allégée, qui permet aux travailleurs et fonctionnaires d’obtenir une formation continue reconnue par l’État, et de recevoir un certificat de base, à condition de bénéficier de cette formation. Il a également insisté sur la nécessité de clarifier le cadre légal des certificats de formation continue, en précisant la mention « formation continue » pour éviter l’utilisation abusive de certificats non reconnus sur le marché du travail, signalant que certaines affaires avaient atteint les tribunaux, entraînant des poursuites judiciaires contre des enseignants et des responsables universitaires.
Concernant la nomination des présidents d’université et des établissements universitaires, le ministre a révélé l’adoption d’un « cahier des charges » pour organiser le processus de sélection, en raison du nombre élevé de candidatures (33 à 35) qui exigent un effort considérable de la part du comité de sélection pour mener les entretiens, un processus qui peut s’étendre sur deux mois. Midaoui a affirmé le principe d’objectivité en déclarant : « La science n’a ni couleur, ni goût, ni odeur ».
Le ministre a expliqué que le cahier des charges spécifiera les conditions et qualifications requises pour les candidats au poste de président d’université, excluant, par exemple, la possibilité qu’un professeur d’enseignement supérieur adjoint se porte candidat. Conformément à cette démarche, le comité n’invitera que sept candidats à se présenter, parmi lesquels sera choisi le président de l’université.