En 2024, le Maroc a connu une hausse significative du nombre de divorces, atteignant plus de 65 000 cas, selon les dernières données fournies par le Haut-commissariat au plan. Cette situation ravive le débat sur l’efficacité du système de conciliation familiale et le rôle des travailleurs sociaux dans la gestion des conflits conjugaux avant qu’ils ne soient portés devant les tribunaux.
Les chiffres montrent que le divorce par consentement mutuel est devenu le mode le plus courant au Maroc, passant de 63,1 % en 2014 à 89,3 % en 2024. Cela témoigne d’une tendance croissante à privilégier la séparation à l’amiable plutôt qu’un affrontement judiciaire.
Les données révèlent également un changement dans la structure d’âge des divorcés, où la tranche d’âge des 45 à 49 ans se distingue, représentant 32 % des hommes et 68 % des femmes. Cette évolution reflète des transformations sociales touchant aux modes de mariage et de stabilité familiale.
Par ailleurs, des acteurs du domaine familial estiment que ces nouvelles statistiques appellent à une approche préventive globale, nécessitant une révision des mécanismes de conciliation et une extension des missions des travailleurs sociaux au sein des tribunaux. Ils soulignent également l’importance d’une formation préalable pour les couples et d’une sensibilisation sur l’importance de la communication au sein de la famille afin de réduire les taux de séparation.