Dans une première positive… Diffusion en direct de la réunion de la Commission de la santé à la Chambre des représentants
Un pas inhabituel au sein de l’institution législative marocaine, le président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami, a annoncé, mercredi soir, la mise en place de la diffusion en direct de la réunion de la Commission des secteurs sociaux, tenue en présence du ministre de la Santé et de la Protection sociale, Anas Doukkali. Cette décision a été qualifiée d’« exceptionnelle » et a suscité un large débat sur le cadre constitutionnel et légal de telles initiatives.
La Commission des secteurs sociaux avait initialement rejeté, au début de la réunion, la demande d’un certain nombre de députés concernant la diffusion en direct des travaux de la séance par les chaînes officielles, invoquant l’absence de disposition dans le règlement intérieur de la Chambre des représentants à ce sujet. Cependant, l’intervention de Rachid Talbi Alami a changé la donne, annonçant la mise en œuvre de la diffusion en direct en déclarant : « Ce sera une exception, étant donné que le sujet concerne les Marocains actuellement, bien que la Constitution ne le permette pas. »
Le président de la commission, Hamid Nougu, a demandé aux députés présents un délai pour consulter le bureau de la commission, avant d’annoncer plus tard que « la réunion sera publique avec la présence des médias et de la télévision marocaine », tout en confirmant que le règlement intérieur de la Chambre des représentants ne prévoit pas la diffusion en direct comme mode de publicité des réunions, ce qui ouvre la porte à des interprétations variées quant à la légalité de cette démarche.
Cette réunion se tient dans un contexte de montée des voix appelant à une réforme complète du système de santé au Maroc, face à de grands défis auquel le secteur est confronté, que ce soit au niveau des ressources humaines, des équipements ou de la gestion des services de base. Plusieurs députés ont considéré que la diffusion en direct renforcerait la confiance des citoyens envers l’institution législative et leur donnerait le droit de prendre connaissance des détails des discussions menées en leur nom.