Au Maroc, l’uniforme inspire le respect – le modèle d’autorité qui fascine CNews

Au Maroc, l’uniforme inspire le respect – le modèle d’autorité qui fascine CNews

- in accueil, Société

 

AMAL FILALI/

Sur le plateau de CNews, le débat a pris une tournure inattendue : pour comprendre la crise d’autorité qui ronge la France, les analystes ont choisi de regarder vers le Sud, vers un pays où le respect de la loi et de ceux qui la représentent demeure intact — le Maroc.
Un reportage tourné à Casablanca a servi de miroir inversé : là où la violence contre les forces de l’ordre se banalise en Europe, elle demeure, au Royaume, impensable.

Un respect enraciné dans la culture civique

Les images diffusées montrent des Marocains interloqués face aux scènes d’affrontements entre citoyens et policiers français. Leur réaction n’est pas feinte : dans la société marocaine, l’uniforme ne se discute pas, il s’honore. Il symbolise non pas la domination, mais la continuité de l’État, le garant de la sécurité et de la cohésion collective.
Cette attitude n’est pas le fruit d’un hasard, mais celui d’une éducation civique et institutionnelle où l’autorité se confond avec la légitimité. L’ordre public n’y est pas vécu comme une contrainte, mais comme une condition du vivre-ensemble.

La clarté de la loi, pilier de la confiance

Pour les observateurs français, la clé du modèle marocain réside dans la certitude de la réponse pénale. Aucune agression contre un policier ne reste sans conséquence. La justice agit avec rapidité, fermeté et cohérence. Les peines sont appliquées dans leur intégralité, sans cette distance abyssale qui, en France, sépare la sanction théorique de sa mise en œuvre réelle.
Cette rigueur n’est pas synonyme d’autoritarisme : elle exprime la conviction que l’autorité de l’État ne peut être respectée que si elle est exercée sans ambiguïté. Au Maroc, la loi protège d’abord ceux qui la font respecter, parce qu’ils sont le dernier rempart de la stabilité nationale.

La crise française, reflet d’une société désorientée

À l’inverse, le débat sur CNews a mis en lumière une France en proie à une désacralisation de l’uniforme. Les agressions contre la police s’y multiplient dans un climat d’indifférence politique et judiciaire. Entre peines symboliques et discours contradictoires, les forces de l’ordre se sentent abandonnées, tandis que la société perd peu à peu ses repères d’autorité.
Ce contraste est frappant : d’un côté, une société qui doute de ses institutions ; de l’autre, un pays qui, malgré ses défis, a su préserver l’essentiel — le respect du symbole républicain par excellence : le policier.

Un modèle d’équilibre entre fermeté et adhésion

Ce que CNews a salué dans l’exemple marocain, ce n’est pas la peur de l’État, mais la confiance qu’il inspire. La fermeté n’y est pas vécue comme une répression, mais comme une protection. Elle est comprise, acceptée et, surtout, respectée.
Dans ce royaume où l’ordre public s’appuie sur la certitude du droit et la proximité entre citoyens et institutions, l’autorité ne se conquiert pas par la force, mais par la constance. C’est peut-être là le secret marocain : un équilibre rare entre puissance institutionnelle et adhésion sociale, où le respect de l’uniforme demeure la première forme de patriotisme.

.

 

.

Loading

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

You may also like

Projection du film documentaire « Traces nomades «  à Rabat : Parcours de l’artiste et chercheur en esthétique  Brahim El Haissan

  À l’occasion de la 30ᵉ édition du