Suivi
La ministre de l’Économie et des Finances a annoncé que les recettes fiscales du Maroc ont atteint environ 280,8 milliards de dirhams au cours des dix premiers mois de 2025, enregistrant une augmentation de 15,2 % par rapport à la même période l’année précédente. Le ministère a précisé, dans son dernier document sur la situation des charges et des ressources du trésor, que le taux de réalisation de ces recettes s’élevait à 87,7 %, tandis que les montants des remboursements et des exonérations fiscales ont augmenté pour atteindre 23,3 milliards de dirhams, ce qui reflète les efforts continus de l’État dans le règlement des dettes relatives à la taxe sur la valeur ajoutée.
Concernant les différentes catégories d’impôts, les recettes fiscales des sociétés ont enregistré une augmentation notable avec un taux de réalisation de 101,5 %, soit une hausse de 17 milliards de dirhams. Cette progression est principalement due à une hausse des montants de régularisation de 53,7 %, atteignant 19,9 milliards de dirhams, ainsi qu’à une amélioration des paiements des trois premiers trimestres de 10,6 milliards de dirhams. Pour ce qui est de l’impôt sur le revenu, une amélioration de 1,8 % a été constatée, avec un taux de réalisation de 91,9 %, soutenue par la régularisation fiscale volontaire qui a rapporté 3,8 milliards de dirhams en janvier 2025, ainsi qu’une augmentation des recettes de l’administration fiscale de 2 milliards de dirhams et une réduction de l’impôt sur les plus-values mobilières de 893 millions de dirhams.
En ce qui concerne la taxe sur la valeur ajoutée, ses recettes ont augmenté de 6,7 milliards de dirhams, avec un taux de réalisation de 79 %, grâce à l’augmentation des recettes de la taxe sur les importations de 3,7 milliards de dirhams et sur les transactions internes d’environ 3 milliards de dirhams. Les taxes internes à la consommation ont également connu une hausse de 4,5 milliards de dirhams, avec un taux de réalisation de 91,2 %, principalement soutenue par l’augmentation des recettes liées aux produits énergétiques et au tabac. En revanche, les recettes des droits de douane ont diminué de 1,1 milliard de dirhams en raison de la suppression des droits sur les importations de bovins et de moutons. Les recettes des droits d’enregistrement et de timbre ont augmenté de 1,9 milliard de dirhams, avec un taux de réalisation de 89,4 %.
Selon le document statistique, le déficit budgétaire au cours des dix premiers mois de 2025 s’élevait à environ 60,3 milliards de dirhams, contre 47,4 milliards de dirhams durant la même période de l’année précédente, en raison d’une augmentation des dépenses (+56,3 milliards de dirhams) qui a dépassé celle des recettes (+43,4 milliards de dirhams). Le document a révélé que les recettes ordinaires, après déduction des exonérations et des montants remboursés, ont atteint 334,1 milliards de dirhams, avec un taux de réalisation de 84,5 %, réparties entre les recettes fiscales (280,8 milliards de dirhams) et les recettes non fiscales (49,4 milliards de dirhams), ainsi que certaines comptes spécifiques du trésor (3,9 milliards de dirhams).
Quant aux dépenses ordinaires, elles ont atteint 298 milliards de dirhams à la fin d’octobre 2025, avec un taux de réalisation de 84,2 %, dont 244 milliards pour les biens et services, 38 milliards pour la dette publique, et 16 milliards pour le soutien des prix, ce qui a conduit à un excédent ordinaire de 36,1 milliards de dirhams. Les dépenses d’investissement ont atteint 86,2 milliards de dirhams, avec un taux de réalisation de 81,6 % par rapport aux prévisions de la loi de finances pour 2025, tandis que les comptes spécifiques du trésor ont affiché un solde négatif de 10,2 milliards de dirhams, contre un déficit de 1,8 milliard de dirhams à fin octobre 2024.
Le document statistique publié par le ministère de l’Économie et des Finances fournit un indicateur clair de la mise en œuvre des prévisions de la loi de finances, avec une comparaison précise des réalisations enregistrées durant la même période de l’année précédente, et reflète la poursuite dynamique des recettes et des dépenses publiques au Maroc.





