Banjelloun : Le financement des infrastructures nécessite des outils flexibles et des investissements à long terme

Banjelloun : Le financement des infrastructures nécessite des outils flexibles et des investissements à long terme

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Lors d’une discussion à Rabat, Mohammed Jamal Benjelloun, directeur général de la société Nador West Med, a appelé à l’adoption de méthodes de financement adaptées à la nature des projets d’infrastructure. Il a souligné que ces projets sont souvent vastes, complexes et caractérisés par des rendements différés, ce qui nécessite des outils financiers plus flexibles et profonds.

Lors de cette session, organisée dans le cadre du congrès annuel de l’Association marocaine des sociétés de gestion et des fonds d’investissement sur le thème « Mobilisation de l’épargne nationale pour financer les projets de demain », Benjelloun a déclaré que les émissions d’obligations constituent l’un des meilleurs outils pour financer les infrastructures, en raison de leur horizon temporel long et de leur capacité à s’adapter aux besoins de trésorerie et à la consommation de la dette.

Le conférencier a insisté sur la nécessité d’intégrer les obligations dans un mix financier intégré qui inclut les capitaux propres, les dettes bancaires et les financements de marché. Il a affirmé que l’ouverture du marché des organismes de placement collectif en valeurs mobilières aux instruments financiers à long terme renforcerait la liquidité et élargirait les sources de financement destinées aux projets stratégiques.

De son côté, Étienne Sabot, directeur des affaires et des relations chez Fitch Ratings, a souligné l’importance des notations nationales dans l’animation du marché de la dette et l’attraction de nouvelles catégories d’investisseurs. Il a déclaré que la présence de normes de notation locales confère un avantage concurrentiel au Maroc, car elle permet une lecture plus précise des risques et favorise la diversification des mécanismes d’investissement.

Il a ajouté que cette approche contribuerait à la création de nouveaux fonds d’investissement avec des caractéristiques différentes en termes de niveau de risque et de rendement, encourageant ainsi davantage d’émetteurs à se tourner vers les marchés de capitaux.

La session actuelle du congrès a constitué une plateforme rassemblant des acteurs des secteurs public et privé, des institutions financières et des experts, dans le but d’examiner les leviers financiers et les stratégies pouvant orienter l’épargne nationale vers le financement des projets structurants qui dessinent les contours du Maroc de demain.

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