Brada : « Les écoles de leadership » sont un modèle à suivre internationalement et la réforme éducative a atteint 80 % de ses objectifs
Le ministre de l’Éducation nationale, de la Préscolaire et des Sports, Mohamed Saâd Brada, a défendu avec vigueur le bilan de la feuille de route de la réforme de l’éducation, affirmant que l’expérience des « écoles de leadership » marocaines n’a pas seulement connu un succès national, mais est également devenue un modèle à suivre sur la scène internationale.
Lors de la présentation du budget sectoriel devant le Parlement, le ministre a indiqué qu’une délégation de hauts inspecteurs français avait exprimé son étonnement face à l’expérience marocaine, ajoutant que ces responsables « ont reconnu qu’ils espèrent appliquer une réforme similaire en France ».
Brada a estimé que cette reconnaissance internationale constitue une réponse concrète aux voix critiques qui se concentrent, selon lui, sur « le verre à moitié vide ». Il a précisé que les évaluations du Haut Conseil de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique ont montré que le programme a atteint 80 % de ses objectifs fixés. Il a ajouté : « Si une réforme a atteint ce taux, c’est un véritable succès ; il n’est pas juste d’ignorer les acquis et de se concentrer uniquement sur les lacunes. »
Le ministre a insisté sur le fait que l’essence de la réforme repose sur l’amélioration des conditions des cadres éducatifs, considérés comme « le pilier fondamental pour bâtir l’avenir du pays ». Il a précisé qu’environ 80 % du budget du secteur, s’élevant à près de 100 milliards de dirhams, a été alloué à l’amélioration des conditions matérielles des enseignantes et enseignants, affirmant qu’ils « méritent bien plus que cela ».
D’un ton ému, il a ajouté que certains enseignants vivent des situations difficiles à l’approche de la retraite, malgré leur dévouement au service de l’école publique, soulignant que « l’investissement en eux est un investissement direct dans l’avenir du Maroc ».
En réponse aux critiques concernant une « dépendance à des laboratoires étrangers », Brada a nié toute influence extérieure sur les politiques éducatives, expliquant que la coopération avec le laboratoire J-PAL s’inscrit uniquement dans le cadre d’un échange d’expertise scientifique reconnue internationalement.
Le ministre a également mentionné que le reste du budget est destiné à la mise à niveau des infrastructures éducatives, à travers un projet visant à réhabiliter 2 000 établissements par an, incluant des rénovations et des équipements essentiels, tels que les sanitaires, les terrains sportifs et les clôtures, ainsi que la construction de nouvelles écoles pour réduire le surpeuplement, qu’il a qualifié d’« erreur inacceptable » dans les classes de leadership où le nombre d’élèves dépasse 40.
Il a conclu son intervention en affirmant que ce qui motive le ministère est la fierté et la responsabilité envers l’avenir du pays, affirmant que « garantir une éducation de qualité dans des établissements dignes et entre les mains d’enseignants motivés est le seul moyen de construire le Maroc de demain ».



