L’ONU alerte : le monde menacé d’un effondrement climatique sans accélération de la transition énergétique
Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a appelé à une mobilisation mondiale urgente pour accélérer la transition vers les énergies renouvelables et renforcer les efforts d’adaptation au changement climatique, avertissant que le monde continue de « marcher sur un chemin dangereux vers la catastrophe climatique ».
Ces déclarations de Guterres interviennent après la publication du rapport du Programme des Nations Unies pour l’environnement 2025 sur les émissions de gaz à effet de serre, qui a révélé que les engagements actuels des pays ne suffisent pas à modifier la trajectoire du réchauffement planétaire. La limite critique d’une augmentation de température de 1,5 degré Celsius pourrait être dépassée dans la prochaine décennie si les tendances actuelles se poursuivent.
Dans ce contexte, Guterres a déclaré : « Le monde est toujours sur la voie de l’effondrement climatique », soulignant que l’espoir d’un avenir viable diminue avec la poursuite de l’augmentation des émissions. Il a appelé à doubler les efforts mondiaux pour limiter le réchauffement à 1,5 degré Celsius d’ici la fin du siècle, par le biais de triplage de la production d’énergie renouvelable et de doublement de l’efficacité énergétique d’ici 2030.
Il a également insisté sur le développement d’infrastructures modernes et de réseaux électriques intelligents ainsi que des systèmes de stockage avancés, pour s’assurer que la « révolution de l’énergie propre » profite à tous sans exception. Guterres a noté que les pays en développement font face à de coûts d’investissement élevés tout en ne recevant qu’une part limitée du financement climatique mondial.
Le secrétaire général a exhorté les pays développés à augmenter leurs contributions financières et à faciliter l’accès au financement climatique, plaidant pour une réforme profonde des institutions de financement internationales et des banques multilatérales, ainsi que pour l’innovation d’nouvelles mécanismes pour attirer les investissements privés vers des projets verts.
En conclusion de son discours, Guterres a souligné que la conférence des Nations Unies sur le climat (COP30) prévue dans la ville de Belém au Brésil doit être un tournant déterminant dans la lutte contre le changement climatique, affirmant qu’elle devrait déboucher sur un plan ambitieux et réaliste qui ravive l’espoir et renforce la justice climatique pour tous les peuples.




