La photo n’était pas simplement une image passagère, comme certains ont tenté de le faire croire. C’était une véritable insulte pour tout Marocain libre qui considère la question du Sahara comme un sujet sacré, et non comme un point de marchandage. L’apparition du journaliste de la chaîne Al Jazeera, Wael Dahdouh, entouré de personnes brandissant les slogans du mouvement séparatiste du polisario à Barcelone, n’a pas été un événement anodin. Cela a constitué un choc qui a ébranlé l’image de l’homme qui a été façonnée et promue comme celle de la « conscience humaine » et de la « voix des opprimés ». Soudain, une grande partie de cette image s’est brisée, laissant des fissures visibles aux yeux de l’opinion publique marocaine.
Le courroux des Marocains ne provenait pas seulement de l’image, mais aussi des messages implicites qu’elle véhiculait. Comment un homme qui appelle le monde à l’équité et à la justice peut-il se retrouver, sans en avoir conscience — si tant est qu’il ne le savait pas — au cœur d’une scène arborant un symbole séparatiste dirigé contre un pays arabe qui l’a toujours soutenu sans conditions ? Comment la mémoire collective marocaine peut-elle accepter cela et le digérer comme s’il ne s’agissait que d’une simple erreur d’image ? C’est ici que réside le point crucial : les Marocains n’acceptent aucune ambiguïté lorsqu’il s’agit de leur intégrité territoriale, peu importe qui est la personne et quelle est son histoire.
Plus difficile encore était la réaction de certains traîtres de l’intérieur qui se sont empressés de défendre Dahdouh, comme si la question ne les concernait pas, et comme si les sentiments des Marocains n’étaient qu’un détail secondaire. Le traître Aziz Hanawi est un exemple flagrant de cette situation, ayant choisi de transformer les plateformes en tribunes de justification et de blanchiment, publiant plus de cinq publications pour défendre Dahdouh, sans jamais écrire un seul mot pour dénoncer son image avec un drapeau séparatiste, ni même exprimer un simple respect pour un pays dont l’image a été blessée devant le monde. Ce silence délibéré face au séparatisme, par rapport à l’agitation pour défendre le journaliste, révèle un dysfonctionnement moral avant d’être un désaccord politique.
Quant à Dahdouh lui-même, sa réponse au journaliste d’“Express TV” n’a été qu’un « clarification vide ». Il ne s’est pas désolidarisé des séparatistes, n’a pas affirmé son respect pour l’unité territoriale du Maroc, et n’a pas qualifié la situation d’inacceptable ou blessante pour son public. Il s’est contenté de dire froidement que « certains ont mal interprété l’image », comme s’il blâmait le public plutôt que son propre acte. Ce langage n’a pas été perçu comme une clarification, mais comme un mépris subtil.
Le message que les Marocains ont tiré de cet incident est simple et ne prête pas à interprétation : si l’image ne vous représente pas, dites-le clairement… Et si elle vous représente, n’attendez pas que les autres vous applaudissent au nom de l’humanité.
Les Marocains ne jugent pas les intentions… mais les symboles. Le Sahara n’est pas une zone grise, c’est une ligne rouge que personne ne peut toucher sans en payer le prix, au moins moralement.



