Le Maroc entre dans la course des batteries électriques avec une chaîne de production complète dans les 15 mois.

Le Maroc entre dans la course des batteries électriques avec une chaîne de production complète dans les 15 mois.

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Le Maroc se lance dans la course aux batteries électriques avec une chaîne de production complète d’ici 15 mois.

Le Maroc travaille à développer l’intégralité de la chaîne d’approvisionnement liée à la fabrication de véhicules électriques, allant des composants des batteries jusqu’à la production des voitures elles-mêmes, selon le ministre de l’Industrie et du Commerce marocain, Ryad Mezzour.

Mezzour a déclaré lors d’une interview avec « Asharq », en marge de la réunion des Nations Unies sur le développement industriel qui se tient à Riyad, que le Maroc disposera d’une chaîne de production complète de batteries dans un délai de 15 mois grâce à plusieurs usines en cours de construction.

Il a ajouté que l’objectif est d’atteindre une capacité de production de 100 gigawatts d’ici 2030, en commençant par 20 gigawatts l’année prochaine, pour répondre à la demande des usines de véhicules électriques et également pour couvrir les besoins en production et en stockage d’énergies renouvelables.

La société « Neo Motors », un constructeur automobile marocain, a révélé au début de ce mois une voiture électrique, la première du genre pour une société de fabrication de voitures au Maroc.

Le royaume vise à multiplier sa production de voitures électriques pour que celles-ci représentent 60 % des exportations du secteur d’ici 2030, selon un document officiel du ministère de l’Économie et des Finances consulté par « Asharq ».

Accéder à de nouveaux marchés

Les investisseurs ont porté leurs investissements dans le secteur de la fabrication automobile au Maroc à 30 milliards de dollars pour accroître la production de véhicules à un million d’unités par an cette année, contre 700 000 voitures, avec un taux de contenu local de 70 %, selon le ministre marocain. Il a ajouté que l’objectif est d’exporter vers 110 pays au cours des trois prochaines années, contre 70 marchés actuellement.

L’industrie automobile est le plus grand secteur exportateur au Maroc grâce aux usines des groupes « Renault » et « Stellantis », qui ont une capacité de production d’environ un million de voitures par an, dont des modèles électriques et hybrides. Les exportations du secteur ont atteint 112,2 milliards de dirhams au cours des neuf premiers mois de cette année, en baisse de 2,7 %, selon les dernières données officielles.

Concernant la fabrication de pièces détachées pour avions, Mezzour a souligné que le royaume compte 160 usines de production de pièces, y compris celles les plus complexes telles que les moteurs d’avions commerciaux. Il a révélé que la valeur totale des transactions réalisées par ces usines s’élève à 2,5 milliards de dollars par an, et a prévu qu’elle pourrait tripler dans les cinq prochaines années.

Intégration commerciale et industrielle avec l’Arabie Saoudite

En ce qui concerne la coopération commerciale et industrielle entre le Maroc et l’Arabie Saoudite, le ministre marocain a déclaré qu’il existe de nombreux domaines de coopération. L’Arabie Saoudite est le foyer d’industries lourdes et métallurgiques ainsi que de matières premières, tandis que le Maroc se concentre sur les industries de transformation utilisant intensivement les métaux et matières premières. Il a ajouté que les objectifs de production similaires des deux pays les encouragent à collaborer.

Mezzour a également estimé que l’ajout de la nouvelle ligne maritime contribuera à renforcer les liens entre les deux royaumes, facilitant ainsi le volume des échanges commerciaux et ouvrant des perspectives pour l’exportation de produits des petites et moyennes entreprises des deux pays à un coût abordable.

Le Maroc et l’Arabie Saoudite s’efforcent d’accélérer la relance du projet de ligne maritime directe dans le but d’augmenter le flux commercial bilatéral, de le diversifier et d’améliorer la balance commerciale, qui penche largement en faveur de Riyad.

Le commerce bilatéral entre le Maroc et l’Arabie Saoudite a enregistré l’année dernière environ 26 milliards de dirhams marocains, soit environ 3 milliards de dollars, avec une augmentation annuelle de 7,3 %, selon les chiffres du ministère de l’Industrie et du Commerce marocain. Les importations marocaines en provenance d’Arabie Saoudite représentent la part du lion avec environ 24,8 milliards de dirhams, majoritairement des produits pétroliers, tandis que les importations saoudiennes depuis le Maroc n’excèdent pas 1,15 milliard de dirhams, entraînant un important déficit pour ce dernier.

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