Amine Tahraoui révèle d’importantes réformes dans les hôpitaux publics pour renforcer la qualité des soins de santé
Amine Tahraoui, ministre de la Santé et de la Protection sociale, a affirmé que les hôpitaux publics marocains font face à des défis cumulés depuis des années, touchant les infrastructures, les équipements, les ressources humaines et la qualité de l’accueil.
Lors d’une session de questions orales à la Chambre des représentants, ce lundi, le ministre a expliqué que la généralisation de l’Assurance maladie obligatoire a mis en lumière ces contraintes, à cause de la demande sans précédent pour les services de santé. Il a précisé que ces défis ne sont pas épisodiques, mais bel et bien accumulés, nécessitant une approche double combinant des réformes structurelles à long terme et des mesures d’urgence pour améliorer la qualité des services quotidiens.
Le ministre a également indiqué que le ministère met en œuvre les réformes structurelles via la loi-cadre 06.22, avec d’importants investissements dans les infrastructures pour élargir la capacité d’accueil et réhabiliter les établissements existants, tout en renforçant les ressources humaines médicales grâce à l’ouverture de nouvelles facultés de médecine et de sciences paramédicales. Il a aussi souligné le développement des groupes de santé territoriaux pour organiser les parcours de soins au niveau régional.
Le responsable gouvernemental a révélé des avancées significatives dans l’élaboration des textes réglementaires concernant la carte sanitaire nationale et régionale, qui seront bientôt soumis à l’approbation après consultation des parties concernées, parallèlement à la création d’une plateforme numérique nationale offrant une vision précise des infrastructures, des ressources humaines et des équipements pour mieux orienter les investissements et la prise de décision.
Concernant les réalisations sur le terrain, le ministre a fait état de l’ouverture du centre hospitalier universitaire d’Agadir avec une capacité de 867 lits, ainsi que de la préparation à l’ouverture de l’hôpital d’Ouarzazate (500 lits) et de l’hôpital universitaire Ibn Sina à Rabat (1044 lits), sans oublier la réhabilitation de plus de 1100 centres de santé sur un total de 1400 programmés, dont la majorité se trouve à la campagne, avec la planification de la réhabilitation de 1600 centres supplémentaires au cours des trois prochaines années.
Il a mentionné que les derniers mois de 2025 verraient l’ouverture d’établissements de santé avec une capacité totale dépassant 1400 lits, y compris le centre régional d’oncologie à Oujda (100 lits) et des hôpitaux de proximité à Ifrane (30 lits), Imintanoute (45 lits), Tamanar (45 lits) et Tarfaya (70 lits), ainsi que des centres médicaux de proximité à Salé Tabriquet et à Fès Ben-Souda, et la réhabilitation de l’hôpital de Khouribga.
Tahraoui a également annoncé que la construction et l’extension de 65 établissements de santé (régionaux et provinciaux, ainsi que des hôpitaux de proximité) étaient en cours, avec une capacité totale atteignant près de 6800 lits, et que cinq nouveaux centres hospitaliers, dépassant 1300 lits, seraient construits et équipés d’ici la fin de 2025. Cela inclut l’hôpital d’Ouarzazate, un hôpital spécialisé à Tétouan (380 lits), ainsi qu’un hôpital psychiatrique à Kénitra et Agadir (120 lits chacun), et le centre hospitalier provincial à Fqih Ben Salah (250 lits).
Le ministre a affirmé que le ministère avait également lancé en parallèle un plan d’urgence pour le soutien à la santé (PRS), visant à traiter les déséquilibres quotidiens dans les hôpitaux, par la réhabilitation des services d’urgence, l’amélioration des services d’accueil, d’hygiène, de nutrition et de sécurité, ainsi que le renforcement de la disponibilité des médicaments et la réduction des ruptures de stock, tout en restructurant le « SAMU » et en renforçant la plateforme « Chikaya Santé », avec des mécanismes de suivi précis de la situation des ressources humaines, afin de garantir un accès équitable et efficace aux soins de santé pour tous les citoyens.



