Les villes marocaines se démarquent clairement dans le dernier classement du bureau d’études Sagaci Research, qui a révélé la deuxième édition des « 30 meilleures villes africaines en matière d’attractivité ». Ce palmarès met en avant la supériorité des centres urbains du royaume, notamment en ce qui concerne la dynamique du marché du travail et le pouls économique. La revue Jeune Afrique a annoncé ces résultats, soulignant que le Maroc constitue un cas exceptionnel sur le continent.
Casablanca s’est octroyée la première place, suivie par Rabat, qui se classe deuxième, et Tanger à la troisième position, complétant ainsi un podium entièrement marocain. Cette performance place le royaume face à de grandes métropoles africaines telles qu’Alexandrie, qui se positionne au quatrième rang, et Lagos, capitale économique du Nigeria, qui arrive en cinquième position.
Le classement repose sur une enquête approfondie réalisée auprès des habitants des villes africaines, axée sur quatre axes principaux, ainsi qu’une analyse des flux d’investissement étranger direct. Le rapport met l’accent sur la dynamique du marché du travail, considérée comme l’indicateur le plus révélateur de l’attractivité des villes et de leur capacité à créer des opportunités tout en maintenant leur stabilité économique.
Il est à noter que les villes africaines, malgré leur rôle essentiel dans le soutien à la croissance et à la création d’emplois, font face à une pression croissante due à l’immigration interne et à l’expansion démographique, mettant de nombreuses agglomérations devant des défis structurels importants. Cependant, les villes marocaines ont su, grâce à leurs infrastructures avancées, leur climat entrepreneurial et la disponibilité de compétences, surmonter ces contraintes et offrir un modèle de réussite dans la région.
Le classement révèle également un grand écart entre les régions du continent. En Afrique de l’Est, Kigali se positionne au sixième rang, suivie par Le Caire à la septième place, tandis que Nairobi se classe dixième. En revanche, l’Afrique de l’Ouest connaît des performances moins solides, avec Cotonou à la treizième place, Abidjan à la vingtième, Dakar à la vingt-troisième et Lomé à la vingt-huitième. Dans le sud du continent, Pretoria occupe la quinzième position, suivie par Le Cap à la dix-huitième, alors que Johannesburg recule à la vingt-deuxième place et Durban à la vingt-sixième.
Le rapport conclut que le renforcement de la dynamique du marché du travail et l’investissement dans les infrastructures économiques ainsi que dans les programmes de formation professionnelle sont des clés essentielles pour transformer les villes africaines en véritables moteurs de développement, mettant en avant l’expérience marocaine comme un modèle alliant attractivité des investissements et qualité de vie élevée.





