Le taux de fertilité au Japon a atteint un niveau record en 2024, marquant la neuvième année consécutive de baisse, et révélant le défi immense auquel fait face le gouvernement pour inverser cette tendance dans l’une des sociétés les plus vieillissantes au monde.
Un communiqué du ministère de la Santé japonais, publié ce mercredi, indique que le taux de fertilité total, qui représente le nombre moyen d’enfants qu’une femme est susceptible d’avoir durant sa vie, a chuté à 1,15 en 2024, contre 1,2 en 2023. C’est le niveau le plus bas depuis le début de ces enregistrements en 1947, selon l’agence Bloomberg.
Cette tendance est particulièrement marquée dans la capitale Tokyo, où le taux de fertilité est tombé en dessous de 1 pour la deuxième année consécutive.
Parallèlement, le nombre total de naissances au Japon s’est établi à environ 686 000 en 2024, une première en dessous de la barre des 700 000.
Le total des décès a atteint environ 1,61 million en 2024, entrainant une diminution de la population d’environ 919 000 personnes, prolongeant la période de déclin annuel de la population du pays à 18 ans.
Ces données, qui n’incluent pas l’immigration, soulignent l’importance des efforts récents du gouvernement pour encourager la fertilité.
Shigeru Ishiba, Premier ministre japonais, a lancé un ensemble de politiques visant à alléger la charge financière des familles, notamment par l’élargissement des aides liées aux enfants et l’exemption des frais de scolarité pour l’enseignement secondaire.
Le gouvernement japonais a également garanti un remboursement intégral des salaires pour certains couples prenant un congé paternité et a amélioré les conditions de travail pour les professionnels de la garde d’enfants et du nursing.