Ahmed Oussar
Le stade 5 Juillet à Alger a été le théâtre d’une des pires tragédies de l’histoire du football algérien, après l’effondrement d’une partie de ses gradins lors des célébrations des supporters de la Mohamédia d’Alger pour la victoire en championnat local. Le bilan est lourd : un jeune supporter décédé et 11 autres blessés, certains dans un état critique. La joie collective s’est transformée en cris, panique et chaos, illustrant l’ampleur de l’abandon qui frappe les infrastructures sportives du pays.
Ce stade historique, censé symboliser le sport algérien, est devenu un piège mortel. Les supporters ne sont pas seulement tombés des hauteurs des gradins, mais sont également devenus victimes de plusieurs années de négligence, avec des installations délabrées n’ayant pas bénéficié de maintenance malgré les avertissements récurrents. Ce qui s’est produit n’était pas un accident imprévu, mais une conséquence directe de l’incapacité de l’État à protéger la vie de ses citoyens dans ses stades.
Les services de protection civile ont confirmé que l’effondrement est survenu immédiatement après la fin du match, au milieu d’une bousculade dans une zone inadaptée à recevoir un si grand nombre de supporters. Le stade, construit il y a plus de cinquante ans, n’est plus sûr ; néanmoins, des matchs décisifs continuent d’y être organisés devant des dizaines de milliers de fans.
La Ligue de football professionnel n’a eu d’autre choix que d’annuler la cérémonie de remise des trophées, de reporter les célébrations et de marquer une minute de silence en mémoire des victimes de cette tragédie qui a mis à jour des réalités obscures.