Chaque été, le débat sur l’augmentation des prix des services touristiques au Maroc refait surface. De nombreux citoyens estiment que partir en vacances est devenu un luxe inaccessibile, tandis que les professionnels du secteur soulignent que les tarifs reflètent la loi de l’offre et de la demande pendant la haute saison.
La ministre du tourisme, de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire, Fatima Zahra Amour, a apporté des précisions officielles sur ce sujet en réponse à une question parlementaire du député Abdel Rahim Bouhida. Elle a indiqué que les prix touristiques sont soumis à la logique de la libre concurrence, conformément à la législation régissant la liberté des prix et de la concurrence, rendant ainsi leur augmentation pendant l’été normale face à une demande accrue et une offre limitée.
Pour faire face à ce défi saisonnier, la ministre a assuré que le ministère met en œuvre une série de mesures dans le cadre d’une nouvelle feuille de route pour le tourisme. Celle-ci vise principalement à soutenir l’investissement dans les produits les plus consommés par les touristes marocains, afin de mieux équilibrer l’offre avec la demande nationale.
Des efforts sont également déployés pour développer des stations adaptées au pouvoir d’achat des familles marocaines, tout en valorisant les villes anciennes et en animant les espaces culturels. L’objectif est de diversifier l’offre touristique et d’élargir la géographie de l’accueil touristique dans le pays. Ces initiatives comprennent aussi l’élargissement du réseau de transport aérien pour désenclaver de nouvelles destinations, réduisant ainsi la pression sur des villes traditionnelles comme Agadir, Marrakech et Tanger pendant la haute saison.
La ministre a également indiqué que le ministère a lancé des campagnes de sensibilisation destinées aux professionnels en partenariat avec les organisations représentatives du secteur, garantissant ainsi la fourniture de services de qualité à des prix équilibrés, répondant aux attentes des touristes locaux et promouvant une image positive du tourisme domestique.
Cette clarification intervient dans un contexte où les plaintes concernant les coûts élevés d’hébergement, de restauration et de services touristiques se multiplient, posant de réels défis aux décideurs pour garantir un accès équitable aux vacances et parvenir à un équilibre entre les intérêts des professionnels et le pouvoir d’achat des citoyens.