Les enseignants de l’éducation préscolaire demandent leur intégration dans la fonction publique et l’amélioration de leurs conditions de travail.

Les enseignants de l’éducation préscolaire demandent leur intégration dans la fonction publique et l’amélioration de leurs conditions de travail.

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Des milliers d’enseignants de l’éducation préscolaire ont demandé au gouvernement marocain de les intégrer dans la fonction publique et d’améliorer leurs conditions sociales et professionnelles, estimant qu’ils travaillent dans des conditions inhumaines, sans aucune couverture légale respectant leurs qualifications académiques et leurs missions éducatives.

Selon des données communiquées par les coordinations des enseignants, le nombre de travaillants dans le secteur de l’éducation préscolaire dépasse les 70 000 cadres, la plupart détenteurs de diplômes de l’enseignement supérieur tels que la licence, le master et le doctorat, mais percevant des salaires ne dépassant pas 3 000 dirhams, sans numéro d’immatriculation, ni couverture sociale ou protection.

Ils affirment que leurs fonctions ne diffèrent en rien de celles des autres enseignants de l’éducation primaire, puisqu’ils travaillent en moyenne 30 heures par semaine dans les établissements scolaires publics, planifiant et exécutant des cours et des activités éducatives quotidiennement. Cependant, leurs conditions administratives et financières ne reflètent pas ces responsabilités, ce qu’ils considèrent comme une « injustice et une discrimination » injustifiée.

Les enseignants se plaignent du système de contrats qui les lie à des associations « gestionnaires », qu’ils qualifient d' »exploitantes », profitant de fonds publics en échange de leur embauche, sans leur fournir d’avantages ou prendre en compte la nature de la formation et les compétences qu’ils possèdent.

Les manifestants estiment que l’éducation préscolaire, devenue obligatoire en vertu de la loi cadre 51.17, demeure marginalisée, alors même qu’elle constitue la base essentielle de la réforme du système éducatif. Ils affirment qu’aucune perspective de qualité de l’éducation ne peut se réaliser sans garantir aux éducateurs leurs droits complets.

Les enseignants ont critiqué l’absence de réaction officielle du ministère de l’Éducation nationale, de l’éducation préscolaire et des sports face à leurs revendications, dénonçant le silence persistant malgré l’augmentation des manifestations et des appels à leur intégration dans le nouveau statut du corps enseignant.

Ils demandent également de mettre fin à ce qu’ils décrivent comme « le désordre administratif » qui règne au sein des associations chargées de superviser ce secteur, appelant à permettre aux académies régionales de procéder à des recrutements directs et de leur octroyer un numéro d’immatriculation et des échelles salariales qui préservent leur dignité.

Les coordinations s’interrogent sur la manière dont le Maroc peut parler de développer l’éducation et d’organiser des événements internationaux majeurs, tout en ignorant une catégorie qui joue un rôle vital dans l’éducation et la formation des enfants, sans bénéficier du minimum de droits garantis par la Constitution et le cadre légal.

Ils soulignent que leur marginalisation continue menace l’avenir de l’éducation préscolaire et pousse les compétences à quitter ce domaine, ce qui va à l’encontre des orientations de l’État et du contenu du discours royal qui mise sur la justice spatiale et sociale pour garantir un accès à une éducation de qualité.

En outre, ils ont noté que le gouvernement n’a inclus aucune amélioration de leur situation dans les augmentations prévues par la loi de finances pour l’année 2025, exigeant des mesures urgentes pour préserver leur dignité et leur permettre d’exercer leur rôle éducatif dans des conditions qui garantissent les droits et les devoirs de manière égale avec les autres acteurs du corps éducatif.

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