Le Premier ministre Aziz Akhannouch a annoncé une réduction des prix de plus de 4 500 médicaments génériques dans le cadre de ce qu’il qualifie de politique pharmaceutique ambitieuse, visant à garantir le droit des citoyens à la santé et à assurer la durabilité de la couverture santé. Il a souligné que cette décision résulte d’efforts continus pour redonner à la santé son statut de droit fondamental et non de marchandise soumis aux lois du marché.
Lors d’une session de questionnement mensuel à la Chambre des représentants, Akhannouch a précisé que l’exonération des médicaments de la taxe sur la valeur ajoutée, tant à l’importation qu’au niveau national, a été un levier principal pour réaliser cette réduction. Il a considéré que cette mesure dépasse la simple question des prix et reflète une vision globale axée sur l’établissement d’une « justice sanitaire intégrale », en assurant l’accès aux médicaments, en améliorant les conditions de travail des professionnels, et en garantissant le maintien des compétences nationales face à l’exode des médecins et des infirmiers.
Le Premier ministre a également mis en lumière les acquis du dialogue social dans le secteur de la santé, mentionnant une augmentation mensuelle de 3 800 dirhams pour les médecins, pharmaciens et dentistes, ainsi que l’accélération des promotions des infirmiers, en plus d’une augmentation des indemnités de risque professionnel pour le personnel technique et administratif à 1 400 dirhams.
Il a confirmé que le gouvernement a mis en place des incitations supplémentaires pour le personnel de santé dans les zones reculées, ainsi qu’un soutien à la Fondation Hassan II des œuvres sociales dans le cadre de la nouvelle loi sur « la fonction sanitaire », qu’il a qualifiée de réforme radicale pour remédier aux déséquilibres structurels persistants dans le système de santé.
Akhannouch a souligné qu’une transformation structurelle des salaires est à venir, passant d’une partie fixe à une autre variable liée à la performance, ce qui contribuera à réduire l’écart salarial entre les secteurs public et privé et à renforcer l’attrait du secteur public.
Il a ajouté que ces réformes s’inscrivent dans la vision 2030, visant à élargir la base de médecins, à généraliser les hôpitaux universitaires et à établir des groupes de santé territoriaux, affirmant que le gouvernement agit dans une perspective cohérente sous la conduite royale pour bâtir un système de santé fort, répondant aux aspirations des Marocains et aux défis futurs.