Le Premier ministre a révélé que la feuille de route pour l’emploi, lancée par le gouvernement, vise à créer 1,45 million d’emplois d’ici 2030 et à réduire le taux de chômage à 9 %.
Aziz Akhannouch a précisé que la loi de finances pour l’année 2025 a alloué 14 milliards de dirhams à cet effet, répartis comme suit :
– 12 milliards de dirhams pour stimuler l’investissement et créer des emplois,
– 1 milliard de dirhams pour maintenir les emplois dans le secteur agricole,
– 1 milliard de dirhams pour soutenir les programmes actifs de l’emploi.
Cette feuille de route met l’accent sur les groupes vulnérables et les personnes sans diplôme, en soutenant la formation par l’apprentissage pour 100 000 jeunes durant l’année 2025. Les programmes comprennent également la lutte contre le décrochage scolaire et facilitent l’accès des femmes au marché du travail grâce à des mesures d’accompagnement.
Akhannouch a souligné que le gouvernement mise sur les secteurs de production, la numérisation des entreprises et le secteur des services externalisés pour élargir les opportunités d’emploi, en stimulant le secteur touristique à travers une feuille de route visant à attirer 17,5 millions de touristes et à créer 200 000 nouveaux emplois.
### Protection sociale pour 11 millions de Marocains et 34 milliards de dirhams pour l’aide directe
Le Premier ministre a annoncé que l’assurance maladie généralisée concerne désormais 88 % des Marocains, alors qu’elle ne touchait que 42,2 % avant le lancement de cette initiative. Akhannouch a précisé que plus de 4 millions de familles, soit plus de 11,4 millions de citoyens, bénéficient d’une couverture santé gratuite, l’État prenant en charge un coût d’environ 9,5 milliards de dirhams par an.
Dans ce contexte, environ 4 millions de foyers bénéficient de l’aide sociale directe jusqu’en avril 2025, incluant :
– 5,5 millions d’enfants,
– Plus d’un million de personnes âgées de plus de 60 ans,
– 420 000 veuves, dont 340 000 sans enfants qui ne recevaient aucune aide auparavant.
Le gouvernement a injecté 34 milliards de dirhams dans ce programme depuis son lancement, tout en élargissant les critères d’éligibilité et en améliorant les mécanismes de distribution de l’aide.
Le gouvernement a également augmenté le budget de la santé à 32,6 milliards de dirhams pour l’année 2025, soit une augmentation de 65 % par rapport à 2021, dans le cadre d’une réforme complète du système de santé.
### Les finances publiques retrouvent leur équilibre : déficit budgétaire en baisse et endettement sous 67 %
Le Premier ministre a déclaré que la situation financière du Maroc a connu une amélioration notable, le déficit budgétaire étant passé de 7,1 % en 2020 à 3,8 % en 2024, avec une prévision d’une baisse à 3,5 % d’ici la fin de 2025. Il a mentionné que la dette publique a diminué à 67,7 % du produit intérieur brut en 2024, avec pour objectif de descendre en dessous de 67 % cette année.
Les recettes fiscales ont enregistré un bond, passant de 199 milliards de dirhams en 2020 à 300 milliards de dirhams en 2024, sans accroître la pression fiscale.
Le gouvernement a lancé des réformes fiscales structurelles en :
– Unifiant progressivement les taux de l’impôt sur les sociétés,
– Simplifiant la taxe sur la valeur ajoutée pour la limiter à 20 % et 10 % d’ici 2026,
– Réformant l’imposition des revenus en accord avec l’accord de dialogue social signé en avril 2024.
Les ressources ordinaires de l’État ont dépassé 143 milliards de dirhams, enregistrant une hausse de 13 % par rapport à 2020. Akhannouch a affirmé que l’amélioration des indicateurs financiers a permis au Maroc d’effectuer une sortie réussie sur le marché financier international et d’obtenir une nouvelle ligne de crédit flexible du Fonds monétaire international, renforçant ainsi la confiance des institutions internationales dans l’économie nationale.