Les résultats de l’enquête permanente sur la conjoncture des ménages, réalisée par le Haut-Commissariat au Plan, révèlent que les familles marocaines continuent d’exprimer un grand pessimisme concernant l’évolution des prix des denrées alimentaires et leur capacité d’épargne future, malgré une amélioration notable de l’indicateur de confiance au cours du deuxième trimestre de 2025, par rapport au trimestre précédent et à la même période de 2024.
Ainsi, 94,2 % des ménages affirment que les prix des denrées alimentaires ont augmenté au cours des 12 derniers mois, contre seulement 1,7 % qui pensent le contraire. Le solde de cet indicateur demeure donc dans une zone négative, atteignant -92,5 points, enregistrant une légère amélioration par rapport à -97,4 points au premier trimestre de l’année en cours et -96,0 points lors de la même période l’année dernière.
Les prévisions des ménages pour l’avenir continuent de refléter une inquiétude accrue, avec 78,9 % d’entre eux s’attendant à ce que les prix continuent d’augmenter au cours de l’année à venir, tandis que 18,8 % prévoient une stabilité des prix et seulement 2,3 % anticipent une baisse. Ce qui fait que le solde de cet indicateur reste à -76,6 points, avec une amélioration limitée par rapport au trimestre précédent (-80,0 points) et au deuxième trimestre de 2024 (-79,1 points).
Les familles marocaines affichent également un regard pessimiste sur leur capacité à épargner, avec seulement 8,7 % des ménages se déclarant en mesure de le faire au cours des 12 prochains mois, contre 91,3 % qui estiment ne pas pouvoir y arriver. Le solde de cet indicateur atteint ainsi -82,6 points, en recul par rapport au trimestre précédent (-77,6 points) et par rapport au deuxième trimestre de 2024 (-80,4 points).
En revanche, malgré ces perspectives négatives, l’indicateur de confiance des ménages a connu une nette amélioration, atteignant 54,6 points au cours du deuxième trimestre de 2025, contre 46,6 points au premier trimestre de la même année et 46,1 points à la même période l’année dernière. Cela témoigne d’une amélioration générale de l’état d’esprit, bien que la pression économique sur le pouvoir d’achat demeure présente.