Sous l’impulsion du chef du gouvernement Aziz Akhannouch, le Maroc affirme sa volonté d’accélérer la transformation digitale du pays. Réuni ce 25 juillet à Rabat, le Conseil d’administration de l’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) a entériné plusieurs orientations stratégiques majeures, à commencer par le lancement officiel du déploiement de la 5G et un plan d’urgence pour désenclaver les zones à faible couverture réseau.
Cap sur l’inclusion numérique totale
En ouverture de séance, Aziz Akhannouch a rappelé l’attachement du Royaume, sous la conduite de Mohammed VI, à faire du digital un levier central de développement. Inscrit dans le sillage de la stratégie nationale « Maroc numérique 2030 », ce chantier entend réduire les fractures numériques et territoriales, en particulier dans les zones rurales et montagneuses.
Le chef du gouvernement a insisté sur l’urgence d’une couverture intégrale du territoire en réseaux de communication. Il a appelé l’ANRT à dresser une cartographie des zones non couvertes et à mobiliser les opérateurs privés aux côtés des pouvoirs publics pour généraliser l’accès aux télécoms avec efficacité et équité.
La 5G comme levier de souveraineté technologique
Moment fort de ctte réunion : l’officialisation du déploiement de la 5G à l’échelle nationale. Avec un investissement estimé à 80 milliards de dirhams à l’horizon 2030, l’objectif est d’atteindre une couverture de 85 % de la population. Le Maroc s’inscrit ainsi dans une dynamique continentale où le très haut débit devient un outil de compétitivité industrielle, de dynamisme entrepreneurial et de modernisation des services publics.
La 5G devrait également soutenir la croissance de l’économie numérique, renforcer les capacités des infrastructures intelligentes et favoriser l’émergence de nouveaux services à forte valeur ajoutée.
Indicateurs au vert
Le directeur général de l’ANRT, Az-elarab Hassibi, a présenté un tableau de bord des performances du secteur : le Royaume compte désormais plus de 57 millions d’abonnés à la téléphonie mobile et quelque 40 millions d’internautes, ce qui correspond à un taux de pénétration de près de 90 %. Une performance largement supérieure à la moyenne continentale, qui stagne autour de 37 %.
Consécration de cette dynamique : le Maroc figure en tête du classement 2025 de l’Union internationale des télécommunications (UIT) pour le développement des technologies de l’information et de la communication en Afrique.
Un cadre actualisé pour accompagner l’essor du secteur
Parmi les chantiers annoncés figure également la mise à jour du Plan national des fréquences (PNF), afin de l’adapter à l’évolution des usages et aux impératifs socio-économiques du pays. La poursuite de l’extension de la fibre optique, tout comme l’élargissement de la couverture Internet à haut débit, restent des priorités structurantes.
Au-delà des chiffres et des annonces, c’est une vision qui se dessine : celle d’un Maroc résolument tourné vers l’avenir, conscient que la souveraineté numérique est aujourd’hui un pilier de la souveraineté nationale tout court.