Le capital-risque favorise la transformation économique et sociale au Maroc

Le capital-risque favorise la transformation économique et sociale au Maroc

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Un rapport d’impact pour l’année 2024, publié par l’Association marocaine des investisseurs en capital en partenariat avec le cabinet d’études Grant Thornton, révèle un rôle croissant et efficace du capital-risque dans le soutien à la transformation économique et sociale du Maroc. Ce soutien se manifeste par une stimulation de la croissance, une structuration renforcée et une amélioration de la gouvernance au sein des entreprises concernées.

Le rapport indique que les entreprises ayant bénéficié d’investissements en capital depuis l’an 2000 ont enregistré un taux de croissance annuel de 18,9 % de leur chiffre d’affaires, bien au-delà de la croissance du produit intérieur brut, qui n’était que de 3,8 % en 2024. Ces entreprises ont connu, en 2024 uniquement, une augmentation de leur chiffre d’affaires de 20,5 %, portée par une forte performance dans les secteurs des technologies de l’information (+79 %), de la santé (+59 %) et des services (+9 %).

Cette dynamique s’est orientée vers l’ouverture internationale, avec 33 % des entreprises concernées s’orientant vers l’exportation, et 53 % de leur chiffre d’affaires provenant de marchés extérieurs en 2024, contre 44 % en 2022. Cela témoigne d’une intégration croissante avec l’économie mondiale.

Les investissements ont également favorisé la création d’emplois, avec un taux de croissance annuel composé de 15 %. La représentation des femmes au sein des entreprises a atteint 37 % en 2024, contre 35 % en 2022. En outre, la proportion de femmes dans les équipes de direction est de 34 %, dans les comités d’investissement de 20 % et dans les conseils d’administration de 18 %.

Cette dynamique s’accompagne de transformations structurelles notables. La part des entreprises appliquant des plans de formation annuels est passée de 23 % à 56 %, tandis que celles ayant anticipé la gestion des compétences est passée de 18 % à 43 %. De plus, 50 % de ces entreprises ont adopté des chartes éthiques, contre 26 % auparavant. Les initiatives environnementales ont également connu une amélioration, passant de 20 % à 28 % entre le début des investissements et 2024.

La majorité des entreprises se sont tournées vers des outils modernes de gouvernance, avec 99 % d’entre elles suivant une politique de suivi budgétaire, 98 % utilisant des indicateurs de performance et outils de suivi, et 95 % étant soumises à des audits internes réguliers.

Ces réformes ont généré un impact financier significatif, l’EBITDA ayant augmenté de 3,23 à 8,02 milliards de dirhams en 2024, soit un taux de croissance de 2,5 fois. Les technologies de l’information se sont imposées comme le secteur de croissance le plus dynamique avec +101 %, suivies par la distribution (+99 %), la santé (+84 %) et l’industrie (+68 %).

Les entreprises soutenues par le capital-risque ont également contribué considérablement au système fiscal, avec des impôts et taxes dépassant 5,15 milliards de dirhams depuis l’an 2000 jusqu’à la fin de 2024, affichant une augmentation de plus de 3 milliards de dirhams durant la même période. En 2024, ces contributions ont enregistré une hausse de 250 millions de dirhams par rapport à 2023.

Le rapport démontre ainsi le rôle transformateur du capital-risque dans l’économie nationale, au-delà du simple apport de ressources financières, en accompagnant les entreprises vers un renforcement de la gestion stratégique, de la transparence et de la durabilité. Hassan Alazrak, président de l’Association marocaine des investisseurs en capital, a souligné que l’objectif est de mettre en avant des entreprises nationales de référence alliant performance financière, impact social et excellence environnementale.

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