Écart entre les entreprises marocaines et les fonds d’investissement freinant les opportunités de financement et de croissance.

Écart entre les entreprises marocaines et les fonds d’investissement freinant les opportunités de financement et de croissance.

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آجال الأداء من المؤسسات والمقاولات العمومية

Moins de 8 % des entreprises marocaines réalisent un chiffre d’affaires compris entre 50 et 175 millions de dirhams, un seuil généralement nécessaire pour attirer l’attention des fonds d’investissement en capital.

Une étude récente, menée par l’Association marocaine des investisseurs en capital, intitulée « Private Equity, the New Transformative Path to 2030 », révèle qu’au-delà de 90 % du tissu économique national est constitué de petites entreprises non structurées, ce qui réduit leurs chances de bénéficier des financements offerts par ces fonds, malgré leurs ressources et leur volonté d’investir.

L’étude attribue ce décalage à plusieurs obstacles structurels qui entravent l’établissement d’une relation solide entre les entreprises et les fonds d’investissement. Parmi ces obstacles figurent la gouvernance inadéquate, l’absence de mécanismes institutionnels pour la prise de décision, la complexité de l’audit des comptes financiers, l’ambiguïté dans la structure des actions et la répartition des parts, ainsi qu’un manque de vision stratégique claire concernant l’utilisation et la croissance des capitaux.

Fatima Zahra Bouzoubâa, experte en investissement, a souligné cette contradiction dans un post sur LinkedIn, affirmant que les fonds disposent de financements et que les entreprises aspirent à croître, mais que le principal défi réside dans le faible nombre d’entreprises prêtes à recevoir des investissements en raison d’un manque de transparence, d’organisation et de clarté stratégique.

L’étude appelle à réfléchir à la mise en place d’un nouveau mécanisme de préparation des entreprises, visant à les accompagner dans leur structuration et leur transition vers un niveau professionnel capable d’attirer des capitaux privés. Ce mécanisme devrait offrir un soutien pour améliorer la gouvernance des entreprises, établir des comptes selon des normes d’audit financier, clarifier la structure actionnariale et élaborer une feuille de route stratégique en accord avec les attentes des fonds d’investissement.

Le rapport conclut en affirmant que l’établissement de ce « passage structurel » pourrait constituer un tournant décisif, élargissant la base des petites et moyennes entreprises éligibles à l’investissement privé, et contribuant ainsi à dynamiser l’économie nationale et à soutenir la transition vers un modèle de développement plus productif et durable.

L’investissement en capital privé, également connu sous le nom de « Private Equity », est un outil financier stratégique qui consiste à acquérir des parts dans des entreprises non cotées en bourse et à les accompagner dans leurs phases de croissance, en vue de réaliser des bénéfices au moment de la sortie de l’investissement. Il joue un rôle central dans l’amélioration de la compétitivité des entreprises et l’accélération de leur transformation.

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