Le cheikh de la tariqa qadiriyya boudchichiyya, Moulay Jamal Eddine El Kadri El Boudchichi, a quitté ce monde ce matin, vendredi 8 août 2025, à l’âge de 86 ans, après une longue lutte contre la maladie, à l’hôpital militaire de la capitale, Rabat.
Selon une source au sein de la tariqa, le cheikh est décédé dans une atmosphère de chagrin et de deuil parmi les disciples de la zaouia, qui sont présents tant au Maroc qu’à l’étranger. Il était une figure spirituelle éminente, ayant joué un rôle essentiel dans la diffusion du soufisme sunnite modéré et dans la promotion des valeurs de purification, de modération et de loyauté aux fondamentaux du Royaume.
Moulay Jamal Eddine avait pris la tête de la tariqa en succédant à son père, le cheikh Hamza Ben Abbas, au début de l’année 2017, conformément à la volonté de son père. Il a consacré sa vie à gérer les affaires de la zaouia et à guider ses adeptes, poursuivant ainsi le rôle religieux et spirituel que cette tariqa joue sur la scène nationale et internationale.
Le défunt était titulaire d’un doctorat en sciences islamiques et était connu pour sa défense du soufisme comme méthode d’éducation spirituelle axée sur la conduite morale et le service du bien commun, en parfaite harmonie avec l’institution de l’Imarat des croyants.
La tariqa qadiriyya boudchichiyya est l’une des plus grandes zaouias soufies du Maroc, ayant un large rayonnement à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Elle a contribué à renforcer l’image du Maroc en tant que référence en matière de tolérance religieuse et de diplomatie spirituelle, grâce à sa participation à des forums internationaux et à des initiatives de dialogue entre religions et cultures.
Le cheikh défunt avait précédemment annoncé sa volonté de transmettre l’héritage spirituel à son fils aîné, Moulay Monir El Kadri El Boudchichi, ce qui a été annoncé lors du huitième anniversaire de la mort de son père, le maître spirituel Sidi Hamza, au siège de la zaouia à Medagh, dans la province de Berkane.
Par cette annonce, le cheikh Moulay Jamal Eddine a établi le principe de continuité dans la gestion de la tariqa, ce que les disciples de la zaouia considèrent comme un passage au « secret divin », préservant ainsi le patrimoine spirituel enraciné dans la zaouia boudchichiyya.