Le Maroc se rapproche de la première place dans l’industrie automobile africaine, surpassant l’Afrique du Sud.

Le Maroc se rapproche de la première place dans l’industrie automobile africaine, surpassant l’Afrique du Sud.

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Le Maroc s’impose comme un acteur industriel émergent en Afrique, avec des avancées notables vers la transformation en un centre de production majeur d’automobiles, notamment électriques. Des stratégies gouvernementales réfléchies et d’importants investissements de sociétés internationales ont propulsé le royaume en tête de la concurrence continentale, redessinant ainsi la carte de l’industrie automobile en Afrique. Selon le magazine français Jeune Afrique, le Maroc avance rapidement vers le dépassement de l’Afrique du Sud dans ce secteur, suite au lancement par Stellantis, le 16 juillet 2025, d’un projet ambitieux d’expansion de la zone industrielle de Kénitra, avec un investissement de 1,4 milliard de dollars.

Ce projet vise à tripler la production de moteurs, passant de 100 000 à 350 000 unités par an d’ici 2030, et à augmenter la production de véhicules électriques de 20 000 à 70 000 unités. Cette initiative confère un avantage considérable au Maroc dans la compétition régionale, plaçant Kénitra sur la carte des centres industriels stratégiques d’Afrique.

Stellantis bénéficie d’un soutien direct du gouvernement, incluant des exonérations fiscales, l’attribution de terrains gratuitement et la formation de la main-d’œuvre, rendant le Maroc attractif pour les investissements industriels, notamment avec des plans d’augmentation de la production à un million de voitures d’ici 2025, après avoir atteint 700 000 en 2024.

De son côté, l’Afrique du Sud conserve sa position de leader en matière de production et de consommation automobile sur le continent, mais fait face à des défis croissants, notamment la baisse des ventes de grands groupes tels que Mercedes-Benz et BMW, ainsi que l’impact des nouvelles taxes douanières américaines de 25 % sur ses exportations vers les États-Unis. Sa production de véhicules électriques reste également limitée, se chiffrant à seulement 15 611 unités en 2024.

Le Maroc, quant à lui, aspire à produire 100 000 véhicules électriques par an d’ici 2025 et a connu une croissance des ventes de 52 % en 2024, avec des projets d’augmentation du nombre de stations de recharge de 1 000 à 3 500 d’ici 2026.

Jeune Afrique conclut que la proximité du Maroc avec l’Europe et son intégration industrielle avec elle lui offrent l’opportunité de renforcer sa présence en Afrique via la zone de libre-échange continentale, à condition que des règles strictes d’origine soient mises en place pour protéger les investissements et les emplois.

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