Sommet présidentiel Trump-Poutine : Une lueur d’espoir pour mettre fin au conflit russo-ukrainien

Sommet présidentiel Trump-Poutine : Une lueur d’espoir pour mettre fin au conflit russo-ukrainien

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La rencontre historique tant attendue aura lieu aujourd’hui, vendredi, entre le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine, dans un lieu tout aussi symbolique que l’événement lui-même : l’Alaska. L’objectif ? Offrir une chance à la paix pour résoudre le conflit russo-ukrainien.

Lors des discussions, les présidents Trump et Poutine aborderont les moyens de mettre fin au conflit, cherchant à mettre de côté toutes les divergences bilatérales en suspens pour se concentrer sur la résolution de la crise entre Moscou et Kiev, qui affecte profondément les affaires de la politique internationale et des axes commerciaux mondiaux, avec l’espoir d’atteindre un cessez-le-feu « rapide ».

À cet égard, le président Trump a affirmé lundi dernier que parvenir à un accord de paix entre Kiev et Moscou nécessiterait un « échange de terres » entre les deux pays. Si un règlement est trouvé entre l’Ukraine et la Russie, le président américain pourra tenir sa promesse électorale de mettre fin à ce conflit, même s’il n’a pas respecté l’échéance de 24 heures à laquelle il s’était initialement engagé.

Le défi consiste à trouver un terrain d’entente sur les points de vue. Alors que Moscou exige une renonciation officielle de Kiev sur quatre régions (Donetsk, Louhansk, Zaporijjia, et Kherson, en plus de la Crimée annexée par le Kremlin en 2014), l’Ukraine cherche à préserver ses intérêts géostratégiques tout en obtenant des garanties, défiant ainsi le désir de Washington de la pousser à céder des terres pour parvenir à la paix.

La symbolique du lieu de la rencontre est tout aussi importante que l’événement lui-même. En effet, le territoire de l’État de l’Alaska, acquis par les États-Unis il y a 158 ans de l’empire russe, a toujours constitué un point de rencontre géographique et stratégique, la distance entre la terre ferme de l’Alaska et le point le plus proche du territoire russe, à travers le détroit de Béring, étant de moins de quatre-vingt-dix kilomètres.

Cet État devrait également offrir un espace pour trouver une base commune pour le dialogue et la compréhension mutuelle. La ville d’Anchorage, et plus précisément la base commune d’Elmendorf-Richardson, a été choisie pour accueillir cet événement, en raison des renforcements sécuritaires et militaires qui garantissent les meilleures conditions pour la tenue du sommet présidentiel. Cette base militaire, la plus grande de l’État de l’Alaska, compte plus de 32 000 personnes, soit environ 10 % de la population de la plus grande ville de l’État.

Lors de son premier mandat présidentiel, Donald Trump a déjà rencontré son homologue russe à six reprises, notamment lors des réunions du G20 et du Forum de coopération économique pour les pays d’Asie et du Pacifique, ce qui montre la volonté du locataire de la Maison-Blanche d’ouvrir des canaux de dialogue avec l’adversaire traditionnel des États-Unis et de travailler ensemble à la paix.

Depuis le retour de Trump à la Maison-Blanche au début de cette année, les deux chefs d’État ont eu plusieurs conversations téléphoniques portant particulièrement sur les moyens de résoudre le conflit russo-ukrainien. Les déclarations du président Trump, après chacune de ces discussions, ont varié entre l’accueil d’un « dialogue constructif » et la menace d’imposer des sanctions au côté russe pour ne pas avoir obtenu de résultat concret.

À la suite d’un entretien téléphonique de deux heures avec Poutine en mai dernier, Trump a déclaré que la Russie et l’Ukraine souhaitaient conclure des accords commerciaux avec les États-Unis, considérant que ces échanges commerciaux offriraient une « occasion importante » de créer des emplois et des richesses. Par ailleurs, les États-Unis et l’Ukraine avaient signé, au début du même mois, un accord économique donnant à Washington accès aux ressources minérales sur le territoire ukrainien.

En tant que négociateur, le président Trump mettra en avant sa stratégie d’homme d’affaires désireux d’obtenir un accord de paix entre la Russie et l’Ukraine, ce qui pourrait ouvrir la voie à l’essor des axes commerciaux mondiaux et éteindre l’ardeur d’un autre conflit sur la carte des crises géopolitiques qui affligent le monde. Le locataire de la Maison-Blanche a récemment affirmé lors d’une conférence de presse qu’il avait reçu une invitation de son homologue russe à s’engager dans la recherche d’un règlement du conflit, déclarant : « Je vais parler à Vladimir Poutine et je vais lui demander de mettre fin à ce conflit. »

Ce conflit, qui a pesé sur les chaînes d’approvisionnement et la sécurité alimentaire mondiale depuis son éclatement en février 2022, a poussé les grandes puissances à tenir une série de réunions pour sécuriser un passage sûr pour la navigation maritime, en particulier en mer Noire, l’un des passages commerciaux majeurs pour les exportations de denrées alimentaires et d’engrais vers le reste du monde.

À la suite de la rencontre entre Trump et Poutine, des discussions se tiendront avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky et les dirigeants européens pour les tenir informés des résultats des entretiens avec la Russie.

Dans ce contexte, le locataire de la Maison-Blanche a exprimé l’espoir d’organiser une seconde rencontre réunissant Poutine et Zelensky.

En préparation de ce sommet présidentiel, le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a eu des discussions téléphoniques avec son homologue russe, Sergueï Lavrov, pour examiner les détails de la rencontre. Le chef de la diplomatie américaine a insisté dans un entretien avec les médias sur le fait que Trump ne considère pas sa rencontre avec son homologue russe comme une concession.

De son côté, la porte-parole de la Maison-Blanche, Caroline Levitt, a confirmé que Trump souhaite « écouter » Poutine lors de ce sommet, qui se tient à la demande du président russe, comme le rappelle Washington.

La Maison-Blanche a également précisé que la rencontre entre Trump et Poutine sera considérée comme une « séance d’écoute », soulignant la volonté du président américain d’organiser un entretien direct avec son homologue russe.

Pour sa part, les puissances de l’UE s’efforcent de trouver une place en suivant de près les détails du sommet à venir et les résultats qui pourraient influencer l’avenir des politiques en Europe et ailleurs dans le monde. En préparation de cet événement, des dirigeants européens, ainsi que le président ukrainien Volodymyr Zelensky, ont tenu mercredi une réunion à Berlin pour discuter de la situation en Ukraine, à laquelle Trump avait participé par vidéoconférence.

L’administration américaine espère, en accueillant ce sommet en Alaska, parvenir à un accord acceptable pour les puissances européennes et réaliser une paix entre la Russie et l’Ukraine qui apporterait des opportunités économiques.

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