Le Maroc appelle à un nouveau partenariat euro-méditerranéen basé sur l’équilibre et le destin commun.

Le Maroc appelle à un nouveau partenariat euro-méditerranéen basé sur l’équilibre et le destin commun.

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Le Maroc appelle à un nouveau partenariat euro-méditerranéen basé sur l’équilibre et le destin commun

Dans le contexte des défis géopolitiques croissants que connaît l’espace euro-méditerranéen, le Maroc a réaffirmé son rejet d’une approche de partenariat fondée sur une logique de « transactions à court terme » qui marginalise le Sud. Il a, au contraire, souligné la nécessité pour la région d’une vision stratégique nouvelle, ambitieuse et réaliste, reposant sur l’intégration économique, la connexion des chaînes de production et la construction d’un espace équilibré reposant sur un destin partagé.

Dans un discours prononcé à Rabat lors de l’ouverture d’une retraite de haut niveau sur l’avenir des relations euro-méditerranéennes, en présence de la commissaire européenne en charge des affaires méditerranéennes, Dubravka Šuica, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, a souligné que le partenariat euro-méditerranéen se trouve à un « carrefour ». Il a précisé que le Maroc n’accepte plus que le Sud soit traité comme un cadre marginal au sein d’un programme européen, mais plutôt comme une partie essentielle d’un espace qui doit être construit de manière conjointe.

Bourita a proposé un diagnostic qu’il a jugé « réaliste et franc », identifiant cinq grands défis auxquels est confronté le projet euro-méditerranéen. Parmi ceux-ci figurent l’ambiguïté de l’identité et des choix envisagés pour sa construction, le manque de symétrie dans les motivations entre le Nord et le Sud, la fragmentation géopolitique des deux rives, l’incapacité à gérer les grandes crises telles que la pandémie, la situation à Gaza, les crises alimentaires et énergétiques, ainsi que la faiblesse de la légitimité sociale et le recul de la présence de l’« idée euro-méditerranéenne » dans l’imaginaire collectif.

En revanche, le Maroc a présenté un ensemble de propositions pour renouveler cet espace, englobant la sécurisation des approvisionnements stratégiques, le renforcement de la connectivité logistique et des chaînes de valeur, la mobilisation des ressources humaines à travers des programmes d’éducation et de mobilité, la revitalisation du dialogue politique par un forum régulier et des alliances volontaires entre les pays des deux rives, ainsi que la création d’un fonds euro-méditerranéen de solidarité et d’intégration fondé sur le principe de partenariat, pas de relation donateur-bénéficiaire.

Bourita a conclu en réaffirmant que le Royaume portait une vision « ambitieuse et transformative », mais par le biais d’un parcours étape par étape réaliste, considérant que la Méditerranée devrait dépasser sa position de voisinage géographique pour devenir un espace de futur et de destin commun.

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