La commissaire européenne : Le Maroc est un partenaire stratégique central, et la nouvelle charte fera de la Méditerranée un espace de prospérité partagée
La commissaire européenne en charge des affaires méditerranéennes, Dubravka Šuica, a affirmé lors de la retraite de haut niveau sur l’avenir des relations euro-méditerranéennes qui s’est tenue aujourd’hui à Rabat, que la région méditerranéenne fait face à des défis sans précédent, rendant la coopération entre les rives de la mer Méditerranée un choix stratégique incontournable. Elle a souligné que les liens historiques entre les peuples méditerranéens rappellent que « le destin est commun et la coopération fait partie de l’identité collective », considérant que l’organisation de cette retraite reflète les ambitions du Maroc et son rôle central dans le soutien à l’action collective.
La responsable européenne a mis en avant que le Royaume du Maroc est un partenaire stratégique principal pour l’Union européenne, grâce à son large partenariat et à son rôle de pont pour la coopération avec l’Afrique. Elle a ajouté que la rencontre de Rabat constitue une occasion d’échanger des idées et de formuler de nouvelles visions qui nourriront « la nouvelle charte pour la Méditerranée », actuellement en préparation dans un esprit d’innovation et de consultation avec tous les acteurs, y compris les gouvernements, les ONG et les centres de recherche.
Dubravka Šuica a noté que le trentième anniversaire du processus de Barcelone, prévu pour novembre prochain, sera une étape de réflexion sur les réalisations passées et la définition des contours de la prochaine étape. Elle a précisé que la nouvelle charte ne sera pas simplement un document supplémentaire, mais un partenariat équitable accompagné d’un plan d’action commun qui reflète les aspirations des pays du sud et du nord.
La commissaire européenne a également affirmé que le contexte mondial, avec ses turbulences géopolitiques et économiques, impose un rapprochement accru entre les partenaires méditerranéens, soulignant l’importance d’investir dans la jeunesse à travers l’éducation, la formation et les opportunités d’emploi, car cela constitue un pilier essentiel pour l’avenir de la région, notamment face à la baisse des taux de natalité en Europe et à leur augmentation sur la rive sud.
Elle a insisté sur la nécessité de tirer parti des potentiels économiques sous-exploités et d’exploiter les nouvelles opportunités offertes par la diversification des chaînes d’approvisionnement et de production, en accordant une attention particulière aux questions de sécurité et d’immigration, qui sont considérées comme des dossiers centraux dans la nouvelle charte pour la Méditerranée.