Malgré une baisse de 11% de la production, le ministre de l’Agriculture explique les raisons du maintien des exportations d’huile d’olive et dévoile le plan de l’État pour relancer la filière.

Malgré une baisse de 11% de la production, le ministre de l’Agriculture explique les raisons du maintien des exportations d’huile d’olive et dévoile le plan de l’État pour relancer la filière.

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زيت الزيتون

Dans un contexte de débat suscité par l’augmentation des exportations du Maroc en olives et en huile d’olive, malgré une baisse significative de la production nationale durant la présente saison agricole, le ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural, des Eaux et Forêts, Ahmed Bouhari, a apporté des éclaircissements concernant cette contradiction.

Bouhari a expliqué, dans une réponse écrite à une question parlementaire, qu’une grande partie des exportations ne concerne pas l’huile destinée à la consommation locale directe. Il a indiqué que des quantités importantes d’huile d’olive extra vierge avaient été exportées en raison de la faiblesse de la demande sur le marché national.

Le ministre a également mentionné que le Maroc exporte de l’huile d’olive pomace, un produit qui ne répond pas aux critères de consommation directe, mais qui est souvent utilisé à des fins industrielles. Il a confirmé que la poursuite des exportations est également liée à des engagements contractuels internationaux entre les exportateurs marocains et leurs partenaires à l’étranger, rendant difficile l’arrêt unilatéral des exportations sans nuire à la crédibilité commerciale du pays.

Bouhari a souligné l’importance stratégique de la filière oléicole dans le tissu agricole national, précisant qu’elle représente la plus importante chaîne de production d’arbres fruitiers, couvrant près de 1,23 million d’hectares lors de la saison agricole actuelle 2024-2025, malgré les défis climatiques récurrents.

La production nationale d’olives a enregistré une baisse de 11% par rapport à la saison précédente, atteignant 950 000 tonnes. Le ministre a attribué cette diminution à des conditions climatiques sévères, notamment une sécheresse intense où les déficits de précipitations dans certaines régions ont dépassé 50%, couplée à des vagues de chaleur durant la période de floraison, ainsi qu’à la cyclicité qui caractérise la production olive.

Pour faire face à cette baisse, le ministère a pris plusieurs mesures pour garantir l’approvisionnement du marché intérieur et maintenir les prix, telles que l’exemption des droits de douane sur les importations d’huile d’olive de haute qualité et l’organisation des opérations d’exportation via le biais de licences sur les différentes variétés d’olives et d’huiles. De plus, le Maroc a ouvert la voie à l’importation d’huiles en provenance de pays avec lesquels il a des accords préférentiels, notamment ceux conclus avec l’Union européenne et l’accord d’Agadir.

Dans le cadre du développement de la filière oléicole, le ministre a révélé que le Maroc s’est engagé dans un contrat-programme pour la période 2021-2030 dans le cadre de la stratégie « Génération Verte », visant à étendre les surfaces cultivées de 300 000 hectares et à améliorer la production pour atteindre 3,5 millions de tonnes. Le budget de ce programme s’élève à 17 milliards de dirhams, dont presque la moitié est financée par l’État, et vise également à réhabiliter les vergers anciens tout en renforçant la durabilité des investissements antérieurs.

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