Dans un accomplissement qui souligne la présence croissante des compétences marocaines sur la scène scientifique internationale, la scientifique marocaine Mariam Lyajouri a rejoint l’Institut des sciences du télescope spatial (STScI) de l’agence NASA, devenant ainsi la première femme marocaine au sein de ce centre qui supervise des missions majeures telles que le télescope Hubble et le télescope James Webb.
Née au Maroc, Lyajouri a déménagé en France pour poursuivre ses études supérieures, où elle a soutenu en 2018 une thèse de doctorat en astrophysique sur « les spectres diffus entre les étoiles », récompensée par le prix de la meilleure thèse du l’Union astronomique internationale. Son parcours de recherche l’a ensuite conduite à l’Observatoire européen austral au Chili, puis à l’Institut d’astrophysique spatiale de l’Université Paris-Saclay, où elle a contribué à des programmes essentiels liés au télescope James Webb.
En parallèle de son activité académique, elle a fondé l’initiative « Voyage vers la science », inspirée de ses expériences antérieures comme « la caravane spatiale » et « les étoiles du petit prince », et a travaillé sur des projets de sensibilisation pour protéger le ciel marocain de la pollution lumineuse. Elle a remporté des prix internationaux, dont le prix Camille Flammarion pour la communication scientifique et a été choisie parmi les 100 jeunes Africains remarquables.
Dans ses commentaires, Lyajouri a exprimé sa fierté de représenter le Maroc dans le domaine des sciences spatiales, affirmant que « les rêves d’enfance, même ceux nés sous un ciel éloigné des grands observatoires, sont capables de trouver leur place dans les plus grandes aventures scientifiques. »