La Organisation mondiale du commerce estime que l’intelligence artificielle pourrait accroître la valeur des échanges transfrontaliers de biens et de services de 34 à 37 % d’ici 2040, avec un impact potentiel de 12 à 13 % sur le produit intérieur brut mondial. Le rapport indique que l’intelligence artificielle, accompagnée de politiques appropriées, peut réduire les coûts commerciaux, faciliter les échanges et améliorer la productivité dans l’industrie manufacturière, les services numériques, la logistique et le traitement des données.
La Organisation mondiale du commerce souligne l’importance de réduire la fracture numérique pour garantir une répartition équitable des bénéfices. Les pays à faible et moyen revenu pourraient augmenter leurs recettes de 14 à 15 % s’ils réduisaient de moitié leur retard numérique et adoptaient l’intelligence artificielle de manière plus large. L’investissement dans l’éducation, la formation et les politiques du marché du travail est essentiel pour éviter d’aggraver les inégalités économiques.
Le rapport met également en garde contre l’accroissement des restrictions commerciales sur les technologies liées à l’intelligence artificielle, qui pourraient limiter l’accès à ces outils et ralentir leur adoption. La Organisation mondiale du commerce appelle donc à des politiques commerciales ouvertes et prévisibles, rappelant son rôle en tant que plateforme de dialogue pour promouvoir un accès inclusif aux opportunités offertes par l’intelligence artificielle.
Ngosi Okonjo-Iweala, la directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce, affirme que l’intelligence artificielle représente une opportunité historique de transformer les chaînes de valeur mondiales et de favoriser une croissance inclusive, à condition d’intégrer les investissements technologiques, la réglementation commerciale et le soutien social.