Zone euro : Croissance sous pression entre tarifs douaniers et turbulences politiques

Zone euro : Croissance sous pression entre tarifs douaniers et turbulences politiques

- in Economie
الاتحاد الاوروبي

La zone euro continue de montrer des signes de résilience économique, mais cette dynamique demeure fragile. Grâce aux dépenses généreuses de l’Allemagne, le rythme de la croissance compense les difficultés rencontrées par la France. Cependant, les nouvelles taxes douanières américaines et l’instabilité politique à Paris pèsent sur les perspectives de la zone euro.

L’indice composite préliminaire de HCOB, qui mesure l’activité économique globale, a enregistré une légère hausse en septembre, atteignant 51,2 contre 51,0 en août. Bien que cette amélioration soit limitée, elle reflète une croissance pour le neuvième mois consécutif et témoigne d’un certain degré de solidité de l’économie européenne, alors que de nombreux analystes craignaient une contraction plus importante.

Cependant, les détails offrent une image moins positive ; la reprise industrielle reste limitée, tandis que le secteur des services est celui qui dynamise l’activité. Comme l’explique Riccardo Marchelli Fabiani d’Oxford Economics à l’agence Reuters, « le moral reste fragile et les commandes externes diminuent, laissant peu de place à l’optimisme pour les mois à venir ».

Allemagne soutient, France inquiète

Ce contraste est plus marqué au sein de la zone. En Allemagne, l’activité a repris, avec un indice PMI atteignant 52,4, le plus haut depuis 16 mois, soutenu par des mesures de stimulation financière mises en place à Berlin. En revanche, la France demeure le maillon faible, avec une contraction de l’activité pour le treizième mois consécutif, son indice chutant à 48,4, le plus bas depuis avril.

Les taxes de Trump… une menace supplémentaire

En plus de ces tensions internes, un facteur externe se profile : les droits de douane américains. Bien que leur impact ne se soit pas encore pleinement manifesté, ils commencent à peser sur les exportations. L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) indique que les entreprises continuent d’absorber une partie des coûts supplémentaires découlant de ces taxes, mais cette situation ne pourra pas perdurer longtemps.

L’OCDE prévoit une décélération de la croissance de la zone euro à 1 % en 2026, après 1,2 % cette année. L’économie britannique devrait suivre une trajectoire similaire, en raison de l’augmentation des coûts commerciaux et d’un resserrement de la politique financière.

Inflation maîtrisée… et perspectives floues

Sur un point positif, l’inflation devrait rester proche de l’objectif fixé par la Banque centrale européenne à 2 %. Cette stabilité pourrait ouvrir la voie à un assouplissement de la politique monétaire, notamment en raison du ralentissement de la consommation. Toutefois, les analystes demeurent prudents.

En effet, les efforts de la Banque centrale européenne et les mesures de stimulation financière, surtout en Allemagne, pourraient être compromise par les tensions commerciales et l’incertitude politique qui caractérise le paysage français.

Loading

You may also like

Rabat : Lancement d’un programme de formation des prisonniers aux métiers traditionnels et mise en œuvre des peines alternatives

La capitale Rabat a vu, ce mardi, la