Chères mamans, votre absence aujourd’hui fait que vos enfants deviennent les victimes de la désorganisation demain.
Cette question doit être posée avec insistance, alors que les rues de nombreuses villes marocaines se sont transformées en champs de bataille entre les forces de l’ordre et des adolescents à peine âgés de quatorze ans. Ces jeunes, en fleur, devraient se consacrer à l’école, aux examens et à leur avenir, mais se retrouvent à participer à des émeutes, des actes de vandalisme et de désordre, sans comprendre la portée de leurs actes ni les conséquences de leurs actions.
De Ait Amira et Oudaya, à Casablanca et Oujda, jusqu’à Kénitra, le tableau est le même : chaos, pertes, poursuites, et actes de vandalisme qui dépassent de loin tout cadre de manifestation pacifique légitime. L’absent le plus problématique au milieu de ce désordre est la famille. Où sont les pères ? Où sont les mères ? Quelle est la responsabilité familiale dans la protection des mineurs contre l’entraînement vers l’inconnu ?
Pire encore, certains qui brandissent des slogans de liberté et de démocratie affichent une hypocrisie flagrante. Ils mettent en garde leurs propres enfants contre les dangers de sortir dans la rue, leur assurent une protection à la maison, tout en encourageant les enfants des autres à descendre dans la rue et à manifester, les poussant même vers l’avant des cortèges, pour qu’ils deviennent le combustible du chaos et de ses potentielles victimes. Quelle morale est-ce ? Quelle logique ?
Le droit à la manifestation n’est pas à discuter, mais il devient une catastrophe lorsqu’il est transformé en un jeu pour des mineurs. Ceux-ci n’ont pas les outils de compréhension ni la protection de l’expérience, ce qui les rend faciles à manipuler par des parties cherchant plus le désordre que la réforme. La responsabilité est partagée : les familles qui laissent filer leurs enfants, et les institutions qui prétendent encadrer tout en laissant les jeunes face à l’inconnu.
L’intérêt des enfants et des jeunes prime sur tout slogan, et dépasse tout discours politique. Protéger la génération de demain de l’engrenage est une priorité par rapport à tout slogan de liberté préfabriqué, car la nation ne se relèvera qu’avec des jeunes cultivés et conscients, et non avec des jeunes utilisés comme carburant dans des combats de rue.
Devons-nous attendre une catastrophe plus grande pour reconnaître cette vérité ?