Nizar Baraka appelle, depuis le Forum ClimAfrica 2025 à Skhirat, à transformer les risques climatiques en opportunités pour le développement durable.

Nizar Baraka appelle, depuis le Forum ClimAfrica 2025 à Skhirat, à transformer les risques climatiques en opportunités pour le développement durable.

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Nizar Baraka appelle, depuis le forum ClimAfrica 2025 à Skhirate, à transformer les risques climatiques en opportunités de développement durable.

À l’occasion de l’ouverture du forum ClimAfrica 2025, qui s’est tenu les 30 septembre et 1er octobre au Palais des Congrès de Skhirate, Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau, a souligné la nécessité de renforcer la coopération africaine, de développer l’innovation technologique et de mobiliser les jeunes pour transformer les risques climatiques en opportunités de résilience et de développement.

Lors de son discours d’ouverture, Baraka a affirmé que le forum, organisé sous le slogan « Des risques à la résilience : météorologie et innovation au service des systèmes d’alerte précoce en Afrique », constitue un espace continental privilégié pour relier la science aux infrastructures, au financement et à la prise de décision. Il a ajouté que « le forum est né de la conviction qu’il est impératif pour l’Afrique de parler d’une seule voix et d’agir collectivement pour faire face aux impacts du changement climatique », insistant sur l’objectif de passer de la vulnérabilité à la résilience, puis à la compétitivité.

Le ministre a mentionné l’ampleur de la crise climatique, rappelant que l’année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée, avec une augmentation de 1,55 degré Celsius par rapport à l’ère préindustrielle, selon l’Organisation mondiale de la météorologie. Le niveau de la mer a atteint un nouveau record, tandis que les catastrophes naturelles telles que les vagues de chaleur, la sécheresse, les incendies de forêt et les inondations ont doublé.

Au Maroc, l’année écoulée a été marquée par la sécheresse la plus sévère en six décennies, des températures record dans plusieurs villes et des précipitations exceptionnelles dans le sud-est. Baraka a déclaré : « Ces événements imposent des réponses coordonnées, globales et durables ».

Dans ce contexte, le ministre a salué l’initiative des Nations Unies « Alerte précoce pour tous », qui repose sur quatre axes : la connaissance des risques, la surveillance et l’analyse, la diffusion des alertes et la préparation à la réponse. Il a confirmé qu’aucun pays ne peut posséder à lui seul toutes les capacités techniques, humaines et financières nécessaires, d’où l’importance cruciale de la coopération internationale et du partage des connaissances. Il a également souligné le rôle central de l’Organisation mondiale de la météorologie dans le soutien aux services météorologiques en Afrique, qui souffre encore de grandes disparités en matière de ressources et de financement.

Baraka a affirmé que le Maroc, à travers la Direction générale de la météorologie, a affirmé sa position de référence régionale en développant des systèmes d’alerte multi-risques, utilisant des technologies avancées telles que les supercalculateurs, les satellites, les radars et l’intelligence artificielle, en se concentrant sur l’innovation pour soutenir les politiques publiques face aux risques.

Il a également insisté sur l’importance d’impliquer les jeunes dans les solutions, en déclarant : « Les jeunes sont les plus touchés par la crise climatique, mais ils doivent être au cœur des solutions », faisant allusion au lancement du concours ClimAfrica Challenge durant le forum pour encourager des solutions numériques et innovantes dans le domaine climatique.

Le ministre a considéré que le développement de l’innovation climatique ne peut se réaliser sans investissements et partenariats solides entre le secteur public et le secteur privé. Il a souligné la nécessité de renforcer les capacités locales et régionales afin que les acteurs africains puissent comprendre et utiliser efficacement les données climatiques.

Il a conclu par un appel à renforcer la coopération, notamment dans le cadre de partenariats Sud-Sud, en vue d’échanger des expériences, d’unifier les efforts et de construire des initiatives communes en faveur de la résilience. Il a déclaré : « Le Maroc reste engagé à faire de l’innovation technologique, de la formation des jeunes et de la coopération régionale les piliers d’une Afrique capable de transformer les risques climatiques en opportunités de développement durable ».

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