Pour éviter d’être entraînés dans des émeutes, les « ultras » boycottent les matchs de la ligue.

Pour éviter d’être entraînés dans des émeutes, les « ultras » boycottent les matchs de la ligue.

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Plusieurs groupes de supporters marocains annoncent leur boycott des matchs de la compétition nationale ce week-end, à partir de demain vendredi, où deux rencontres majeures se dérouleront : la première opposant le Raja de Casablanca au Maghreb de Fès, qui aura lieu au complexe sportif Mohammed V, et la seconde entre le Club de Meknès et le Wydad de Casablanca, programmée au stade Chérifien de Meknès.

Dans un communiqué publié sur leurs plateformes officielles, les groupes « Eagles » et « Green Boys », qui soutiennent le Raja de Casablanca, ainsi que les « Fatal Tigers » en faveur du Maghreb de Fès et les « Red Man » pour le Club de Meknès, déclarent leur intention de boycotter ces rencontres. Cette décision intervient en réponse à la situation actuelle que vivent les villes marocaines et à la crainte que leurs noms soient utilisés dans le cadre des violences et dégradations qui se multiplient dans le pays. Ils réaffirment également leur rejet de toute forme de violence, tout en mettant en avant leurs revendications pour une amélioration de l’éducation et de la santé, des aspirations partagées par une majorité de la population marocaine, au-delà des seuls manifestants pacifiques.

Les groupes de supporters rajeunes et « El Masawia » ont appelé les jeunes marocains à faire preuve de calme et à éviter de céder à des actes de hooliganisme qui pourraient avoir des conséquences néfastes. Ils se considèrent comme une part intégrante du tissu national, soulignant que tout ce qui affecte le pays les touche également en tant qu’individus du « ultras ».

Certains groupes de supporters ont su faire entendre leur voix depuis les tribunes sur les dysfonctionnements dans de nombreux secteurs, plaidant pour un développement basé sur l’investissement dans le capital humain, avec l’éducation et la santé comme piliers essentiels pour la construction de toute société. Ils insistent également sur la nécessité de respecter le droit d’exprimer des revendications légitimes et de garantir des mécanismes d’écoute et de dialogue responsables.

Enfin, ils soulignent que les tensions qui agitent la rue marocaine, depuis le samedi dernier jusqu’à aujourd’hui, les ont poussés à envisager ce boycott, pour éviter que leur nom et celui des jeunes ne soient associés à des événements pouvant nuire à la stabilité du pays. Ils estiment cependant que les politiques d’exclusion, de marginalisation et le manque de services publics adéquats, notamment en matière de santé et d’éducation, ont contribué à cette montée de tensions. Ils soutiennent ces revendications de manière pacifique, tout en dénonçant clairement toute forme de violence relayée sur les réseaux sociaux, par le biais de vidéos et d’images d’actes de vandalisme et de vol de biens publics, qu’ils rejettent catégoriquement.

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