Le Maroc se dirige vers l’importation de plus de 3 millions de tonnes de blé français. Ce chiffre représente près d’un cinquième des exportations françaises de ce produit essentiel, selon des prévisions récentes du groupe « France Intercéréales ».
Les estimations indiquent que les besoins du royaume en blé tendre atteindront presque 5 millions de tonnes, en plus d’un million de tonnes de blé dur et d’une quantité similaire d’orge, sans oublier l’importation d’au moins 2,5 millions de tonnes de maïs pour répondre à la demande croissante sur le marché intérieur.
Selon la même source, la France devrait à elle seule représenter près de 60 % des importations marocaines de blé tendre, consolidant ainsi sa position en tant que partenaire stratégique du royaume dans la sécurisation des approvisionnements en céréales, particulièrement dans un contexte de fluctuations climatiques et de tensions géopolitiques ayant perturbé les chaînes d’approvisionnement mondiales et fait grimper les prix des denrées alimentaires.
Depuis le début de la saison, le Maroc a déjà importé un million de tonnes de blé français, tandis que les exportateurs français visent à écouler environ 15 millions de tonnes de blé tendre sur le marché mondial cette saison, dont 8 millions de tonnes en dehors de l’Union européenne.
Pour renforcer sa présence sur le marché marocain, le groupe français prévoit d’organiser une réunion annuelle avec les importateurs locaux la semaine prochaine à Casablanca, afin de discuter des perspectives de la saison agricole et de l’avenir de la coopération entre les deux parties dans le domaine des céréales.