L’Union des contrôleurs aériens des États-Unis a averti que la fermeture gouvernementale actuelle menace la sécurité du système aérien du pays, après que les salaires des contrôleurs aériens aient été suspendus pour la première fois depuis le début de la crise.
Le président de l’union, Nick Daniels, a déclaré lors d’une conférence de presse que les contrôleurs aériens font face à des pressions financières écrasantes, affirmant : « Maintenant, ils se demandent comment faire le plein de leur voiture, s’occuper de leurs enfants, payer les soins médicaux… Cela rend le système moins sûr. »
Au cours du mois dernier, les passagers ont rencontré des retards fréquents sur les vols en raison de l’absence de plusieurs contrôleurs au travail, conséquence des pressions financières croissantes.
De plus, le secrétaire aux Transports américain, Sean Duffy, a révélé à Fox Business que le pourcentage de retards dus au manque de personnel avait grimpé de 5 % à 53 % depuis le début de la fermeture gouvernementale.
Daniels a souligné que la nature du travail des contrôleurs nécessite une concentration totale, ajoutant qu’il reçoit quotidiennement des messages douloureux d’employés incapables de couvrir leurs dépenses de base. Il a ainsi cité l’un d’eux : « Mon argent est épuisé, et si ma fille ne reçoit pas le médicament dont elle a besoin, elle va mourir. C’est la fin. »
La situation a contraint certains contrôleurs à avoir des emplois supplémentaires pour garantir un minimum de revenus, tandis que d’autres ont appelé les passagers et les compagnies aériennes à contacter leurs membres du Congrès pour exercer des pressions en faveur d’une solution immédiate et mettre fin à la fermeture.
De son côté, Eric Hansen, vice-président senior des relations gouvernementales de l’Association du voyage américain, a averti que la fermeture actuelle retarderait les efforts de réforme et de mise à jour du système de contrôle aérien, en déclarant : « Le véritable danger est que la fermeture pourrait porter un coup difficile à compenser pour le secteur aérien américain. »
Cet avertissement intervient alors que les États-Unis font face à des perturbations croissantes dans le secteur aérien, au milieu d’inquiétudes croissantes concernant l’élargissement de l’impact de la crise sur les vols intérieurs et les services aériens vers les petites villes.






