La Commission européenne à Bruxelles a présenté un ensemble d’initiatives ambitieuses pour faire du transport durable un axe majeur de la transition écologique de l’Union européenne, en mettant l’accent sur la modernisation du réseau ferroviaire à grande vitesse et le renforcement des investissements dans les énergies renouvelables.
Dans un communiqué officiel, la Commission a souligné que « la compétitivité et la durabilité sont deux piliers essentiels de ce projet, qui vise à rendre le système de transport européen plus efficace, interconnecté et propre ».
Le plan d’action pour les trains à grande vitesse prévoit la création d’un réseau européen plus rapide et intégré d’ici 2040, basé sur le réseau transeuropéen de transport (RTE-T). Ce projet a pour but de relier les capitales et les grandes villes à une vitesse d’au moins 200 kilomètres à l’heure, ce qui entraînera une réduction significative des temps de trajet — le temps de voyage entre Berlin et Copenhague passera ainsi à quatre heures seulement au lieu de sept, et entre Sofia et Athènes à six heures au lieu d’environ quatorze.
Le programme comprend également la création de nouvelles lignes transfrontalières, telles que la liaison Paris-Lisbonne via Madrid, et un axe reliant les capitales baltes, une étape qui renforcera l’interconnexion régionale et soutiendra la croissance économique et touristique en Europe.
Parallèlement, la Commission a approuvé le plan d’investissement pour le transport durable (STIP), dont l’objectif est d’augmenter la production et l’utilisation de carburants à faible émission de carbone, notamment dans les secteurs de l’aviation et du transport maritime. Les estimations suggèrent que l’Union européenne aura besoin d’environ 20 millions de tonnes de biocarburants et de carburants synthétiques d’ici 2035 pour atteindre ses objectifs climatiques, un effort d’investissement qui devrait avoisiner les 100 milliards d’euros.
La stratégie prévoit de mobiliser un financement européen de 2,9 milliards d’euros d’ici 2027, dont deux milliards d’euros seront affectés aux carburants alternatifs, 446 millions d’euros pour les carburants synthétiques, et 133 millions d’euros pour la recherche et l’innovation.
À travers ces projets, l’Union européenne vise à réduire sa dépendance aux importations d’énergie fossile, à renforcer la compétitivité de ses industries, et à consolider sa position en tant que leader mondial dans la transition énergétique propre.




