Hjira : Le déficit commercial du Maroc n’est pas un indicateur négatif s’il est lié à l’activité productive.

Hjira : Le déficit commercial du Maroc n’est pas un indicateur négatif s’il est lié à l’activité productive.

- in Economie
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Le secrétaire d’État chargé du commerce extérieur, Omar Hajira, a déclaré que le déficit commercial du Maroc « n’est pas un indicateur toujours négatif comme il est souvent présenté dans le débat public ». Il a souligné qu’une grande partie des importations pesant sur la balance commerciale est essentielle pour soutenir l’activité économique locale et ne se limite pas à une consommation non productive.

Lors de la présentation du projet de budget annexe du ministère de l’Industrie et du Commerce devant la commission des secteurs productifs à la Chambre des représentants, Hajira a insisté sur le fait qu’environ 40% des importations du royaume concernaient des matières premières indispensables, à commencer par les céréales, l’énergie, les pièces de rechange et les matières premières destinées à l’industrie nationale, notamment l’industrie automobile, qui dépend de chaînes d’approvisionnement internationales nécessitant l’importation d’environ 55% de ses composants.

Le responsable gouvernemental a précisé que « le débat sur le déficit commercial doit se concentrer sur la compréhension de sa nature, et non pas sur de simples chiffres ». Il a ajouté que des pays industriels majeurs connaissent également des déficits commerciaux en raison du lien entre la dynamique de production et l’ouverture sur les chaînes de valeur mondiales.

Concernant les accords de libre-échange, le secrétaire d’État a souligné que le Maroc n’est pas « le perdant », mais « un pays gagnant » grâce aux opportunités offertes par ces accords aux entreprises nationales, que ce soit à travers l’accès à des marchés fiables ou l’attraction d’investissements étrangers.

Hajira a expliqué que le réseau d’accords liant le Maroc à l’Europe, aux États-Unis, à la Chine, à la Turquie et à plusieurs pays arabes et africains permet d’accéder à un marché mondial de plus de 3 milliards de consommateurs, renforçant ainsi l’attrait du royaume pour les investisseurs.

Il a ajouté que le bond enregistré par le secteur automobile, l’essor de l’industrie aéronautique et l’expansion des exportations de phosphates et d’engrais sont autant d’exemples concrets des bénéfices de l’ouverture économique, qui a permis au Maroc de multiplier ses exportations en quelques années et d’élever sa position en tant que leader industriel sur le continent.

Le responsable a conclu en affirmant que le véritable défi ne réside pas dans la fermeture des frontières ou la restriction des importations, mais dans le développement de la capacité de production nationale et l’amélioration de la valeur ajoutée, afin que les importations nécessaires deviennent un levier de développement qui crée des emplois et accroit la présence du Maroc sur les marchés mondiaux.

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