Haji : La participation de Bong Joon-ho, Jodie Foster et Guillermo del Toro renforce la position internationale du Festival de Marrakech.

Haji : La participation de Bong Joon-ho, Jodie Foster et Guillermo del Toro renforce la position internationale du Festival de Marrakech.

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المهرجان الدولي للفيلم

Ali Haji, coordinateur général du Festival International du Film de Marrakech et membre du comité de sélection, a affirmé que la participation de personnalités influentes du monde du cinéma, telles que Bong Joon-ho, Jodie Foster et Guillermo del Toro, à la 22e édition du festival, prévue du 27 novembre au 6 décembre, renforce la stature de cet événement comme un incontournable de la cinématographie mondiale.

Dans une interview accordée à l’agence Maroc Presse à l’occasion de ce rendez-vous cinématographique majeur, Haji a expliqué que la ville rouge attire de grands réalisateurs, producteurs et acteurs de la scène internationale, ajoutant que la participation, pour la première fois, du directeur général des Oscars à la section “Dialogues” témoigne de la montée en puissance du festival sur la scène mondiale.

Concernant les nouveautés de cette 22e édition, Haji a précisé qu’elle constitue une étape importante dans l’évolution du festival, tant en termes de volume de programmation que de nouvelle structure de ses activités professionnelles.

Il a déclaré : “Nous aspirons à une plus grande homogénéité et clarté de notre programme en regroupant toutes nos initiatives sous une seule bannière nommée ‘Programmes Atlas’, qui est devenue l’un des piliers de l’identité du festival.”

Il a souligné que grâce aux “Programmes Atlas”, la ville rouge joue un rôle actif dans le paysage cinématographique arabe et africain, en accompagnant la créativité, la formation, la distribution et la projection, précisant que cet aspect professionnel contribue largement à la visibilité internationale du festival.

Haji a confirmé que la nouveauté majeure est le lancement des Rencontres Atlas de distribution, un événement sans précédent réunissant, pour la première fois, des acheteurs internationaux, des distributeurs et des acteurs venus d’Afrique, du monde arabe et d’Europe.

Un autre point important concerne la “plateforme Atlas”, qui s’enrichit et s’ouvre aux réalisateurs marocains porteurs de courts-métrages en post-production.

À ces nouveautés s’ajoute une augmentation du volume de programmation, avec 82 films provenant de 31 pays, ainsi qu’un engagement renforcé en faveur de la créativité des jeunes, grâce à un concours entièrement consacré aux premiers et deuxièmes films, et un jury plus diversifié que jamais, avec une présence marquante de réalisatrices dans diverses sections.

Après avoir abordé les temps forts de cette nouvelle édition, Haji a expliqué qu’elle se caractérise par une concentration exceptionnelle d’œuvres, de voix et de rencontres, soulignant que “Marrakech se transformera, pendant neuf jours, en un espace où se croisent des imaginaires du monde entier, et où se rencontrent premières mondiales, figures emblématiques, jeunes scénaristes, découvertes et hommages.”

Pour l’ouverture de cette édition, le film “Dead Man’s Wire” de Gus Van Sant sera projeté, marquant le retour très attendu du réalisateur américain, tandis que le festival se clôturera avec le film “Palestine 36” d’Anna Mari Jaser, une œuvre large et touchante mettant en vedette Hiam Abbas et Jeremy Irons.

Entre ces deux moments, le festival proposera une série d’épisodes marquants qui définiront cette nouvelle édition, à travers quatre hommages exceptionnels et des “projections célébratoires” regroupant certains des films les plus attendus de l’année, ainsi qu’une section “Horizons” qui présentera une panorama d’une densité rare, “le continent onzième”, “panorama du cinéma marocain” et des dialogues.

Concernant les critères de sélection, Haji a expliqué que le choix évolue chaque année selon ce que l’on considère comme les meilleures productions internationales, notant que les critères reposent essentiellement sur les exigences artistiques, l’originalité de la vision, la précision de l’écriture et la capacité du film à être le témoin de son époque.

Il a également souligné que la compétition se concentre sur les premiers et deuxièmes films pour mettre en avant de nouvelles voix et accompagner une nouvelle génération de cinéastes, ajoutant que bien que le festival ne propose pas de thème unifié, cette année témoigne d’une forte présence d’une conscience politique et sociale portée par les jeunes cinéastes.

D’autre part, il a confirmé que la présence marocaine au festival est forte, avec 15 films répartis dans différentes sections, dont deux premières mondiales et internationales dans le panorama, ainsi qu’une place centrale pour les cinéastes de la diaspora marocaine.

Il a souligné que cette présence accrue est le fruit d’un travail de longue haleine, notamment à travers les ateliers Atlas qui ont permis l’émergence de nouvelles voix marocaines depuis 2018.

Concernant l’interaction directe avec le public, il a noté que l’ouverture au public passionné constitue le cœur de l’identité du festival, avec une entrée entièrement gratuite, un aspect rare à l’échelle internationale, permettant à toutes les générations, jeunes, familles, étudiants et amateurs de cinéma, d’accéder à des films du monde entier.

Il a précisé que “ce rapprochement ne repose pas seulement sur la gratuité, mais se manifeste également dans la manière dont chaque séance de projection est conçue. La plupart des projections sont accompagnées de discussions avec les auteurs des films ou de dialogues publics, ou de moments d’interaction enrichissant l’expérience du film.”

Haji a mentionné que cette interaction se poursuit fluide dans la ville, “ainsi les artistes se déplacent et rencontrent le public, échangent avec les étudiants, et vivent au rythme de Marrakech”, soulignant que cette dynamique entre la ville, les œuvres artistiques et les artistes, couplée à une programmation ambitieuse, fait du festival “un événement humain plein de vitalité”.

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