Le virus des « perturbateurs » menace le rêve de montée du club de Kénitra.

Le virus des « perturbateurs » menace le rêve de montée du club de Kénitra.

- in Sport

Dans un contexte où le club de Kénitra s’efforce de retrouver sa place parmi les équipes de tête, une vieille problématique se présente sous un nouveau jour : la culture de l’entrée au stade sans billet. Ce phénomène, qui semblait pendant des années être un simple détail, est devenu aujourd’hui un véritable obstacle pour une équipe qui s’efforce de sortir de la phase des crises.

Le KAC n’est pas arrivé à ce stade par hasard. Il a fait son retour des divisions amateures après avoir passé des années à gérer un héritage difficile ; des dettes accumulées, une gestion manquant de transparence, et un parcours qui a conduit un club prestigieux à la marge des compétitions. Pourtant, de nombreux silencieux ont observé cette descente. Aucun cri de protestation, aucune remise en question, aucune voix pour s’élever alors que le club sombrait, et la ville regardait.

Aujourd’hui, alors que le club de Kénitra commence à retrouver son équilibre et à rivaliser pour une montée en première division professionnelle, des campagnes étranges et malveillantes menées par des « perturbateurs » visent le bureau de direction. Cela ne se fait pas par une critique responsable, mais par un bruit proche de l’embrouillage plutôt que du débat.

Ce bureau, malgré des moyens limités, a réorganisé la maison, ouvert une nouvelle page, et œuvré pour rétablir la confiance entre le club et ses supporters. Cependant, il se retrouve sous le feu des critiques de ceux qui n’avaient ni opinion ni position lorsque le club souffrait en amateur, et qui n’osaient même pas ouvrir la bouche devant ceux qui avaient conduit l’équipe à la déchéance.

Au milieu de cette situation ambiguë, le rôle du public émerge comme un élément décisif. Soutenir l’équipe ne se résume pas à crier ou à partager des images sur les réseaux sociaux, mais à acheter un billet et à comprendre que l’appartenance est une responsabilité, pas juste un slogan. Chaque siège occupé sans paiement représente un fardeau financier qui pèse sur une équipe dont le budget a besoin de chaque dirham pour couvrir les déplacements, les salaires et les engagements techniques.

La culture de l’entrée gratuite n’est pas « juste un désordre aux portes », mais constitue un sapeur de manière indirecte des efforts d’une équipe qui essaie de se relever après des années de tumulte. Au moment où le club a besoin d’un soutien populaire conscient, il devient inacceptable que ce phénomène se poursuive comme s’il était normal.

Le KAC se trouve aujourd’hui face à une opportunité historique. La direction travaille, les joueurs se battent, et les tribunes doivent être à la hauteur de cette phase. Kénitra, qui a toujours chanté son attachement à ce club, doit traduire cet amour en un soutien concret qui commence par l’achat de billets et ne s’arrête pas à encourager.

Une équipe historique comme le KAC ne mérite pas d’être priver d’une culture de « l’entrée gratuite », ni d’être prisonnière d’intérêts étroits. Elle mérite un public qui comprend que préserver le club commence par le plus petit, et le plus sincère des gestes : payer le prix d’un billet qui le maintient à flot.

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