Bensaid : Le projet de réorganisation du Conseil national de la presse, un tournant décisif pour moderniser les médias et renforcer l’autorégulation.

Bensaid : Le projet de réorganisation du Conseil national de la presse, un tournant décisif pour moderniser les médias et renforcer l’autorégulation.

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Bensaid : Le projet de réorganisation du Conseil national de la presse, un tournant décisif pour moderniser les médias et renforcer l’autorégulation

Mohamed Mehdi Bensaid, ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, a affirmé que le projet de loi n° 026.25 relatif à la réorganisation du Conseil national de la presse représente un tournant décisif dans le processus de modernisation du paysage médiatique national et constitue une pierre angulaire pour renforcer la gouvernance, la transparence et ancrer l’État de droit.

Lors de la présentation de ce projet de loi lors d’une séance plénière au Conseil des conseillers, le mercredi 24 décembre 2025, le ministre a expliqué que ce texte législatif est issu d’une évaluation de la première expérience d’autorégulation, qui a révélé des dysfonctionnements et des lacunes juridiques, rendant nécessaire une intervention gouvernementale pour assumer la responsabilité politique et répondre aux attentes des professionnels.

Bensaid a souligné que le gouvernement a basé l’élaboration du projet sur la vision globale développée par la commission temporaire, qui a travaillé pendant plus de deux ans pour diagnostiquer la réalité du secteur de la presse et de l’édition, à travers des consultations élargies impliquant diverses instances professionnelles et acteurs concernés.

Le responsable gouvernemental a considéré que cette approche reflète l’essence d’une véritable autorégulation, affirmant que le texte n’est pas le fruit d’une décision administrative, mais plutôt le résultat du travail d’une commission professionnelle indépendante, garantissant l’indépendance de la profession et renforçant son éthique, loin de toute tutelle directe.

Le ministre a insisté sur le fait que le gouvernement ne se mouvait ni par des motivations politiques ni pour servir un quelconque parti, mais cherche uniquement à renforcer la liberté de presse et à garantir son indépendance, en cohérence avec l’intérêt supérieur du pays et les exigences constitutionnelles.

Dans ce contexte, Bensaid a souligné que l’article 28 de la Constitution, qui relie l’exercice de la presse aux fondements démocratiques, fait de l’intervention du gouvernement un outil légal pour garantir l’indépendance du secteur et sa régulation autonome selon des règles claires et transparentes.

Il a ajouté que l’objectif central du projet de loi consiste à établir un équilibre délicat entre la liberté de presse garantie par la Constitution et le respect des règles déontologiques, affirmant que liberté et responsabilité sont des éléments complémentaires pour bâtir un média professionnel et solide, capable de faire face aux défis des fausses informations et du désordre qui caractérisent certaines plateformes de réseaux sociaux.

Concernant les nouveautés incluses dans le projet, le ministre a expliqué qu’il vise à combler les lacunes précédentes en instituant une commission indépendante pour superviser les opérations électorales et de désignation des journalistes et des éditeurs, tout en adoptant un nouveau système de vote répondant aux aspirations des acteurs du domaine médiatique.

Bensaid a conclu en affirmant que le Maroc passe aujourd’hui à une deuxième phase d’autorégulation, visant à long terme l’établissement d’une régulation entièrement autonome et complète du secteur, tout en saluant la qualité des débats démocratiques et responsables qui ont marqué les travaux de la Commission de l’éducation, de la culture et des affaires sociales au Conseil des conseillers, ainsi que l’interaction positive des composantes de la majorité et de l’opposition pour améliorer le texte législatif.

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