Dialogue social, dialogue de sourds

Dialogue social, dialogue de sourds

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Contrairement à ce qui avait été annoncé la semaine dernière, les centrales syndicales, dites les plus représentatives, n’ont pas opté pour la politique de la chaise vide. En effet, vendredi 10 juillet, elles ont répondu présentes lors du nouveau round du dialogue social.

Autour de la table, il y avait les syndicats, le patronat et le chef du gouvernement.Une rencontre élargie qui a eu lieu au moment où la situation sociale est, pour le moins, sous le signe de la tension.

D’ailleurs, plusieurs éléments le confirment. Sur fond de l’impact du coronavirus, les entreprises avaient, à plus d’une reprise, demandé de « renvoyer » la révision à la hausse du SMIG prévue dans le cadre des derniers accords entre les partenaires sociaux.

Soit, la deuxième vague du fameux 5% en deux temps ! Le patronat, on s’en souvient, avait saisi, sous la coupole l’Exécutif en exigeant de « suspendre » un engagement officiellement pris. Le cabinet du chef de gouvernement, pris entre le marteau et l’enclume, n’avait pas cru opportun de trancher sa position. Alors même qu’il est censé être garant de la mise en œuvre desdits engagements.

Quant aux syndicats, tout en signifiant comprendre les contraintes objectives du tissu productif, ils ont crié haut et fort qu’il n’était pas question de « sacrifier les acquis engrangés ».
Plus encore. À l’issue de la première rencontre avec le ministre de l’Emploi, les syndicats avaient exprimé leur désaccord quant à la méthodologie adoptée par l’Exécutif. Et ce, en estimant que ce dernier les prenaient d’en-haut et était tenté de les « prendre de court sans se soucier des priorités de la classe ouvrière », dit-on dans les rangs des centrales.

D’où l’intervention du chef de gouvernement qui voulait « éteindre » les foyers d’un feu qui s’annonçait dévastateur quant à la poursuite du dialogue social.

Seulement, à l’entrée comme à la sortie de la toute récente réunion, il n’y a pas eu d’annonce particulière. Les différents partenaires sociaux ont réitéré leur position de principe.

Sans plus ! Seule particularité, une commission de veille sociale devra voir le jour et un nouveau round est prévu « dans les plus brefs délais » ! Pasde chance, Saâdeddine El Othmani est dans de mauvais draps.

Par Gadi Abdelhadi

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