Les mesures de prévention et de restriction imposées pour lutter contre la pandémie du coronavirus (Covid-19) ont logiquement fait chuter le trafic routier et, de surcroît, la consommation de carburant. Entre désertion de pompes et licenciements du personnel, le secteur de distribution des carburants est déjà ébranlé par de profondes mutations.
Sur le boulevard Mohammed V à Kénitra, une station-service compte ses clients, lesquels se font de plus en plus rares en raison du confinement. « Nous passons par une période très difficile. Notre chiffre d’affaires (CA), qui est en chute libre, accuse déjà une perte de près de 60% », a déploré Abdessamad, gérant de cette station.
En effet, a-t-il poursuivi, cette crise n’a été ressentie qu’à partir d’avril, puisque le CA du mois de mars a été soutenu par un mouvement de panique ayant poussé les citoyens à se précipiter vers les stations-service pour faire le plein.
Et d’ajouter: « Rien ne va plus pour nous. Nos gains habituels d’une journée sont actuellement à peine générés en une semaine, ce qui nous a poussé malheureusement de se délester de deux de nos employés, mis en chômage partiel ».
Il a, en outre, noté qu’en plus des quelques pompistes qui ont été mis en chômage, les autres services de la station à savoir la vidange et le lavage ont connu un arrêt total et ce, dans la quasi-totalité des stations de la ville.
Et de conclure que l’arrêt partiel d’un grand nombre d’usines dans la zone franche de Kénitra, ainsi que dans les autres zones avoisinantes, à notamment impacté l’activité de la station, qui a toujours connu un fort engouement de la part du transport du personnel.