Le Maroc a été de tous les combats pour le Sahel et avec le Sahel”, a affirmé le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, dans son intervention à l’occasion de la première réunion ministérielle de la Coalition internationale pour le Sahel, tenue vendredi par visioconférence.
“L’approche marocaine repose sur une vision tracée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, dès l’entame de Son Règne. Humaine avant tout, elle est articulée autour d’un triptyque indissociable: sécurité, développement humain et formation””, a souligné M. Bourita.
“En effet, la dimension sécuritaire, bien qu’insuffisante à elle seule, reste nécessaire”, a insisté le ministre, notant que “l’expérience marocaine en matière de renseignement et de contre-terrorisme a toujours été mise à disposition des partenaires du Maroc à l’échelle régionale et internationale”.
Cette expérience est désormais “reconnue et appréciée par l’ensemble des alliés, frères et amis du Royaume”, a-t-il poursuivi, soulignant que dans la région du Sahel, le Maroc “apporte son soutien à la mise en place du Collège de Défense du G5 Sahel à Nouakchott et dédie 203 places de formations chaque année dans les établissements militaires marocains”.
Enfin, “des officiers des Forces Armées Royales apportent leur soutien par-delà notre région et sont notamment mis à la disposition de l’École de Maintien de la Paix de Alioune Blondin Beye de Bamako pour dispenser des modules de courte durée”.
“Le développement humain, clé de la durabilité de l’action contre le terrorisme, est au centre de l’action marocaine”, a ajouté, dans ce sens, M. Bourita, relevant que la précarité, le chômage et le déficit éducatif forment le “terreau du terrorisme” et que “créer de la richesse, c’est appauvrir le terrorisme et le priver de ses arguments les plus accrocheurs”.
“C’est en faisant ce choix, le choix de l’investissement dans le développement socio-économique et humain, que le Maroc entrevoit une solution durable au terrorisme”, a-t-il relevé, expliquant que “cette même approche a permis la mise à disposition de la Clinique périnatale Mohammed VI à Bamako le mois dernier”.