Par Mostafa Melgou/économiste
J’entends dire (mais, j’attends de voir), qu’un projet de loi rectificative serait, imminemment, présenté aux débats parlementaires.
J’aimerais tant que le draft de ce projet soit, au préalable, soumis à un débat public aussi large que possible, comprenant, partis politiques, syndicats et société civile. Pourquoi?
Pour la simple raison que l’heure est grave, et les effets induits par Covid19 sur notre économie, sont lourds de conséquences, sur le cours moyen et long terme.
Nous n’avons pas besoin d’une Loi rectificative, concoctée à la hâte, pour parer au plus pressé, à coup de rustines et de replâtrage.
Coronavirus a ouvert un large boulevard d’achoppements et de dysfonctionnements quant au profil de notre gouvernance tant politique qu’économique et sociale.
Avons besoin d’une loi rectificative qui marque une véritable rupture avec les anciens US et coutumes de notre mode de gouvernance et que des efforts énormes sont à consentir aussi bien par les gouvernants que par les gouvernés, en termes de dépenses publiques et des dépenses des ménages, le tout s’inscrivant dans un schéma- modus operandi- d’optimisation des dépenses et des ressources.
Et ce ne peut se faire sans prise de mesures drastiques, souvent douloureuses, mais nécessaires.
Aussi, la loi de finance rectificative attendue doit faire l’objet de beaucoup d’audace autant que de pédagogie, pour obtenir l’adhésion de tous les Marocains, dans cette traversée du désert qui nous attend.
Avons donc besoin, non pas d’une Loi de finance rectificative à l’approche comptable et budgétaire, mais d’une Loi de finance rectificative « Feuille de route », pour annoncer l’amorce d’une nouvelle ère d’un Maroc qui se ressaisit de sa torpeur, d’un Maroc juste, en somme d’un Maroc pour tous.
C’est ce Maroc post-covid 19 là, que je revendique.