Lorsqu’on est une femme dans un pays comme le Maroc, on a forcément, à un moment ou un autre subi une violence. Des fois elle est physique et souvent, elle est psychologique.
Après violence, la femme violentée, nie pour continuer à vivre ou à faire semblant de vivre. Vous la verrez forte et active. Mais elle est profondément abimée et confuse. Ses multiples tentatives de survie sont une feinte, un tour qu’elle joue quotidiennement à la méchanceté de la réalité.
C’est un peu aussi sa manière d’acheter la paix, chacune, selon les options que lui offre son milieu social. Elle finira par développer sa stratégie. Bien qu’au fond, elle sait que le poids de la tribu l’écrase. Et ce quelque soit son statut social.
L’indignation générale quand un cas de violence est rendu public donne toujours l’impression que le mal en sera éradiqué. Qu’à cela ne tienne ce qui se sait, le reste demeure le lot quotidien de toute femme, car l’ennemi n’est pas visible.
L’agresseur, quant à lui, n’a pas un profil unique et n’est pas une exception. Il est tout le monde avec un facteur commun, ou disposant d’un élément psychologique, comme le qualifierait la matière pénale qui le prédispose à ce délit. Cet élément psychologique est le profond mépris du genre, installé dans le fond des réflexes et des attitudes et constituant le lot de certitudes commune.
L’évolution de la société marocaine et la diversification de la norme juridique pour émanciper la femme n’ont pas eu d’incidence sur la conscience collective. Pire, elle continue à étendre ses racines, il faut croire qu’elle survivra à bien des générations.
Les apparences sont trompeuses et même les lois ne peuvent rien contre les règles de la tribu. Un héritage persistant et qui se transmet. L’histoire lui a donné naissance et la religion l’a installé. Et même celles ou ceux qui se présentent comme progressistes et modernistes, continuent à héberger au fin fond de leur neurones les résidus d’une culture machiste et misogyne.
Sans une remise en question profonde de notre héritage en la matière, et une capacité à guérir du poids de la tribu, la moitié de la société restera persécutée et la deuxième est bien l’enfant du martyre.
En attendant, la femme reste une survivante aux règles de la tribu!
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1 Comment
Abderrahmane
Salut Najiba
Je suis parfaitement d’accord avec vous. Vous dévoilez le fond du problème : la mentalité collective, humaine mais à des degrés selon les différentes sociétés. Hélas le combat est long pour changer les mentalités d’autant plus long que becoup le contrararient. Bon courage à toutes les femmes du Maroc.
Abderrahmane
Salut Najiba
Je suis parfaitement d’accord avec vous. Vous dévoilez le fond du problème : la mentalité collective, humaine mais à des degrés selon les différentes sociétés. Hélas le combat est long pour changer les mentalités d’autant plus long que becoup le contrararient. Bon courage à toutes les femmes du Maroc.