Peu de temps après la démission d’Illyes el-Fakhfakh, le président tunisien, Kaïss Essaied, a pressé les différentes formations politiques de proposer le nom de celle ou de celui qui devra lui succéder.
Pour ce faire, les acteurs politiques avaient un ultimatum : jeudi. Ce jeudi 23 juillet, les partis ont envoyé au Palais de Carthage « ceux » qu’ils voudraient voir à la tête de l’Exécutif. Plusieurs CV ont ainsi atterri sur le bureau du président. Deux signes particuliers : pas de femme dans les listes et des propositions « individuelles » des formations politiques.
Parmi les personnes proposées, on retrouve un ancien ministre, le président d’une équipe de football, le président de la fédération tunisienne de football, etc. K.Essaied risque de passer une nuit blanche ce vendredi 24 juillet, d’autant plus qu’il devra trancher ce samedi, en désignant le « prochain » chef de gouvernement.
Mais, paraît-il, rien n’empêche le président d’opter pour une autre personnalité. Le cas échéant, le nouveau chef de l’Exécutif devra présenter son cabinet devant le parlement pour le vote de confiance. L’échéance est prévue pour septembre. Ceci étant, la scène politique demeure sous le signe de la confusion.
C’est que certains partis, et à leur tête Ennahda de Rached el-Ghannouchi ne veulent pas « lâcher » el-Fakhfakh qu’ils voudraient bien voir dans le box des accusés pour de « prétendus » conflits d’intérêts. De même que d’autres formations, foncièrement contre les islamistes de Tunis, voudraient destituer le patron d’Ennahda du perchoir de l’Assemblée des représentants du peuple.
L’issue sera connue d’ici la fin du mois, avance-t-on. En attendant, les Tunisiens attendent !
Par Gadi Abdelhadi