L’Union européenne est à la croisée des chemins. Ce vendredi 17 juillet, les dirigeants des 27, qui se retrouvent à Bruxelles « en réunion présentielle » pour la première depuis pratiquement cinq mois, discutent d’un plan de relance de la machine économique.
L’enjeu financier est de taille, puisqu’il s’agit de débloquer la coquette somme de 750 milliards d’euros. Rien de moins. Une enveloppe conséquente composée de 250 milliards d’euros sous forme de prêts, et les 500 milliards d’euros restants en subventions aux pays dont les économies sont les plus touchées par les fâcheuses répercussions du coronavirus.
Qui plus est ne seront pas remboursés.
Mais, et c’est la pomme de discorde, le plan en question est loin de faire l’unanimité. En effet, au moment où la France livre bataille pour entériner le plan de relance, plusieurs capitales « nanties » le rejettent. Il s’agit, notamment, sous la houlette de la Hollande, des pays scandinaves qui ne veulent pas payer pour les autres. L’Allemagne, qui assure la présidence tournante de l’Union européenne, tente, tant bien que mal, de trouver un consensus des plus difficiles. Reste à savoir si les dirigeants des 27 arrivent à s’entendre d’abord sur le principe et, ensuite, le modus operandi dans les semaines à venir. « L’heure de vérité a sonné » !, pour reprendre la formulation du président français Emmanuel Macron, qui s’est dit « confiant, mais prudent ».
Par Gadi Abdelhadi