Union européenne, l’impasse !

Union européenne, l’impasse !

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Jusqu’au début de la soirée de ce samedi 18 juillet, il n’y a pas eu de « fumée blanche » du Sommet de Bruxelles. Les tirs à la corde entre le camp du refus de la mouture du Plan de relance économique et ses partisans se sont poursuivis. Les Etats du nord, menés par les Pays-Bas, persistent et signent : pas question de valider le modèle de versement des 750 milliards de dollars, dont 500 milliards sous forme de subventions, en faveur des pays dont les économies ont été le plus touchées par les effets de la pandémie du coronavirus.

C’est que ce plan devra davantage bénéficier aux Etats du Sud du vieux continent, notamment l’Espagne, l’Italie et le Portugal et, dans une moindre mesure, à la France. D’ailleurs, Paris s’y investit corps et âmes, avec le soutien de l’Allemagne, pour faire passer le projet.

Les tractations étaient des plus « fiévreuses » vendredi dernier, au point que le premier ministre italien Giuseppe Conte est allé jusqu’à parler « d’une situation d’impasse », en signifiant que « les Pays-Bas et les pays ‘frugaux’ ne comprennent pas la nécessité d’une réponse forte ».

Dans une sorte de réponse, le chancelier autrichien, Sébastian Kurz, relayé par des médias, a déclaré : « Nous voulons, bien sûr, faire preuve de solidarité, mais nous avons également les intérêts des contribuables autrichiens à l’esprit ».

En cause, pas uniquement l’importance de l’enveloppe à débloquer, mais aussi la manière dont elle sera « distribuée ». En fait, les Etats dits « frugaux » voudraient avoir un droit de regard sur les politiques économiques des pays bénéficiaires. Ce qui n’est pas sans rappeler le modus operandi qui a été adopté dans le cas grec, il y a quelques années. Mais, ni Rome ni Madrid n’en voudraient.

Dans la foulée, Charles Michel, président du Conseil de l’Europe, a mis sur la table « une proposition » pour éviter le coup de poisson et les divergences de vues. Et ce, en avançant quelques concessions, notamment en matière de répartition entre prêts et subventions, respectivement 450 milliards d’euros et 300 milliards d’euros, ainsi que sur le dispositif devant encadrer le versement de l’argent, indiques des médias.

Toujours est-il que, malgré le soutien de Paris et de Berlin, l’issue proposée par C. Michel ne semble pas avoir convaincu les récalcitrants qui, en passant, demandent davantage de « ristournes » quant à leur participation dans le budget de l’UE.

Entre la dimension politique et celle économique de l’Union, en temps de crise, tout porte à croire que les sonnantes et trébuchantes pèsent plus dans la balance. Les négociations risquent de perdurer ! A moins que les 27 ne finissent par trouver un terrain d’entente.

Par Gadi Abdelhadi

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